lundi 22 octobre 2012

C'est un départ!


Après de multiples crises de bagages, de nombreux dons et des choix déchirants, j'ai réussi à faire mes valises et à ne pas dépasser la limite de poids, un peu grâce à Miss ATO qui va me ramener mes robes d'été lors de son passage au Québec à Noël (ou en janvier, ça reste à confirmer!).

J'ai aussi réussi à voir la plupart des gens qui vont me manquer le plus à Londres, soit mes anciens collègues du Haut-Commissariat, mes coéquipiers de la balle-molle et miss Kiwi bien entendu! Mais j'ai aussi vite réalisé que mon cercle d'amis à Londres avait aussi beaucoup diminué, puisque nombre d'amis on vu tout comme moi leur visa expirer et ont dû déménager.

Mr C est venu me porter à l'aéroport, quel soulagement! Nous n'avons pas éternisé les «au revoir», car Mr C se joindra à moi à Montréal dans moins d'une semaine maintenant. Ça va vite!

Je ne sais pas si la vie à Londres va me manquer tant que ça, car on se rend compte bien vite que l'herbe n'est pas plus verte chez le voisin et qu'on est bien de retour à la maison. C'est fou comment on s'ancre dans nos vieilles habitudes très vite et même parfois j'ai l'impression de n'être jamais partie...

AVIS À TOUS LES (FUTURS) SWAPPERS
Mes aventures en Grande-Bretagne sont terminées, mais le blogue reste en ligne. N'hésitez pas à faire des recherches, j'ai couvert beaucoup de sujets concernant la vie à Londres. Je suis aussi prête à répondre à vos questions, si ça peut vous aider. Je sais qu'il n'est pas évident de s'installer de tout quitter pour aller s'installer de l'autre côté de l'océan.

AVIS À MES LECTEURS ASSIDUS
Ne vous en faites pas, ce n'est pas parce que je suis de retour que mes aventures s'arrêtent. Au contraire, avec la venue de Mr C, je vais repartir à la découverte de Montréal et d'ailleurs. Mais qui dit nouvelles aventures, dit nouveau blogue. Je vous attends maintenant à Vanessa: ici et là. Finis les blogues thématiques (Europe, Chine, Londres), je regroupe maintenant tout sur un seul et unique blogue. Les photos seront toujours sur Flickr, ça, ça ne change pas!


mardi 16 octobre 2012

Les hauts et les bas du Maroc

Ça faisait longtemps qu’on voulait y aller, nous avons profité des derniers moments disponibles pour y aller, soit la dernière semaine avant mon retour à Montréal. Nous nous sommes donc envolés pour Marrakech pour cinq jours. Encore une fois, nous avons préféré rester à l’hôtel la veille, parce que pour prendre l’avion à 6h20, je ne sais pas à quelle heure il aurait fallu partir dans la nuit. Le seul avantage avec un tel horaire, c’est que nous pouvons assister au lever du soleil en plein ciel.

De tous les vols que j’ai effectués avec RyanAir, je crois que c’est celui qui a été le plus turbulent (et rien à voir avec les conditions météo!). Une fille a oublié sa sacoche dans l’aéroport et s’en ai rendu compte quand l’avion était près à partir, comme elle avait son passeport, on lui a offert de quitter le vol et récupérer ses affaires ou de rester à bord et d’annuler ses cartes de crédit à l’arrivée à Marrakech. Il y a aussi eu une fille qui a eu un malaise dans l’avion, les agents de bord étaient à la recherche active d’un médecin ou d’une infirmière tout en créant un petit vent de panique au sein de l’appareil. Ajoutez cela à tous les désagréments qui peuvent se produire en avion (bébé qui pleure, voisin envahissant, etc.), bref les trois heures de vol n’ont pas été de tout repos! Nous avons quand même réussi à atterrir avec un bon 25 minutes d’avance. 

Nous avions réservé un taxi avec l’auberge de jeunesse où nous séjournions à Marrakech. On nous avait dit par courriel qu’un chauffeur nous attendrait avec une pancarte au nom de l’auberge, Hostel Marrakech Rouge, et qu’il nous en coûterait 150 dirhams (soit l’équivalent d’un peu moins de 15 euros). Le scénario de notre arrivée a été un peu différent, oui le chauffeur nous attendait bien à l’aéroport, mais disons que nous aurions aimé que la suite du voyage en taxi nous soit expliquée dans le courriel, et vous comprendrez pourquoi. Donc une fois après avoir trouvé notre chauffeur, il nous a amené à l’extérieur de l’aéroport pour nous dire de prendre un taxi avec un autre chauffeur, ah ok. Après une vingtaine de minutes, nous arrivons dans le cœur de la médina, la vieille ville de Marrakech, le taxi entre dans un minuscule stationnement entouré de mur, fait un virage en U et fait signe à un autre homme dehors qui nous attend. Un peu surprise, je demande au chauffeur en français c’est ici qu’on descend, il me répond que oui et qu’il faut suivre l’homme. Ok, l’homme n’a pas dit un mot à Mr. C ou moi-même, mais on le suit quand même, Mr. C devant et moi une bonne dizaine de pieds derrière, pas à l’aise avec la situation du tout. On rentre dans une allée sinueuse, et finalement on arrive à une porte où nous reconnaissons le symbole de HostelWorld sur le mur et les paraphe MR, mais cela ne me donne qu’à moitié confiance. La porte s’ouvre et nous entrons finalement dans ce qui semble être en tout point une auberge de jeunesse. Enfin soulagés, mais encore un peu stressé. On nous offre gentiment du thé à la menthe pour nous faire patienter. Scénario qui s’est bien déroulé en fin de compte, mais après avoir compté la chose à des habitués de Marrakech, ils avouent que la situation semblait très louche! 

Après avoir tout réglé à l’auberge, on a décidé d’aller se perdre dans la ville, car même si on a une carte, la majorité de temps ça ne sert à rien. Marrakech c’est un véritable labyrinthe et les noms de rues sont tout simplement inexistants. Il est donc important de savoir se repérer à partir de la place Djemma el-Fna qui est au centre de la médina. Dans les souks, les marchants sont assez achalants, pour une raison ou une autre, on pensait que j’étais espagnole et on m’adressait la parole en espagnol uniquement. La première journée, c’est rigolo, mais au bout de 5 jours y’en a marre, mais vraiment. Il faut aussi marchander dans les souks, art que je ne maîtrisais pas très bien en Chine, je me ne suis pas essayée pour une paire de babouches… d’autant plus que comme je partais la semaine suivante pour Montréal, il n’était vraiment pas le temps de me mettre à accumuler des trucs. Mais si j’avais eu à acheter quelque chose, j’aurais bien voulu avoir une de ses lampes. Plus elles sont grosses, plus elles sont belles, moins il est évident de les ramener à la maison par contre. Dans une autre vie peut-être! 

L’activité à faire en soirée, c’est d’aller à la place Djemma el-Fna, car ce qui s’y trouve en soirée, n’a rien à voir avec le jour, mis à part certain vendeur de jus d’orange frais. L’activité principale, c’est manger, je dirais qu’une trentaine de kiosques tentent de s’arracher les multiples voyageurs, mais aussi certains Marocains pour déguster leurs plats traditionnels à très bon prix. Tajine, merguez, couscous, brochettes et j’en passe de quoi se bourrer la fraise. Il y a aussi un peu à l’écart, les vendeurs de soupe à l’escargot, nous n’avons pas essayé, mais cela semblait très populaire auprès des touristes français, tiens donc! 

Quand vous avez terminé votre repas, vous pouvez aussi faire un arrêt sucré. Pour 30 dirhams on vous concocte une boîte de petites douceurs, largement à base d’arachide, mais aussi de noix de coco et de caroube. Tout simplement délicieux. 
La boîte est beaucoup plus pleine que ça quand elle est neuve, hum!
Après le repas, il y a beaucoup d’action sur la place, on voit des charmeurs de serpents, des danseurs, des musiciens, des conteurs d’histoire et j’en passe. Je ne peux pas dire que je me suis sentie à l’aise dans cette foule, majoritairement constituée de Marocains et où les seules femmes présentes sont celles qui font des tatouages au henné. Si au départ je voulais me faire tatouer le pied, j’ai vite changé d’avis en voyant le résultat, les tatouages sont faits très vite, les dessins très sommaires. Aussi je n’ai vu aucune Marocaine avec de tels tatouages aux mains, je me suis donc dit que cela devait être une attrape-touriste plus qu’autre chose. 

À notre troisième journée à Marrakech, nous avions réservé une matinée au spa Les Bains de Marrakech qui m’avait été conseillé par une coéquipière de balle-molle. Nous avons pris un combo hammam et massage. À l’auberge, un autre voyageur m’avait avertie qu’il était probable qu’on me masse la poitrine, que c’était la façon de faire ici. Je me suis dit que c’était peut-être plus dans les hammams publics et que nous nous allions dans un spa plus luxueux, donc on verra. Trouver le spa a été un exercice périlleux encore une fois, mais une fois rendu sur place, il s’agit d’un vrai havre de paix, il n’y a aucune façon de savoir que c’est le chaos à l’extérieur. On a pu profiter de la terrasse où on nous a servi un jus de figue de barbarie, ce fruit qui pousse sur les cactus et qui se vend partout dans les rues de Marrakech. En fait, ça goûtait un peu le melon d’eau, mais avec une couleur orangée. Ensuite, ce fut la portion hammam. Nous sommes restés dans le sauna une bonne vingtaine de minutes avant que deux femmes viennent nous frotter vigoureusement avec un savon noir et un gant de crin (que nous avons pu garder à la fin). En frottant mon dos, la dame a défait mon maillot et en me tournant elle l’a complètement enlevé pour me «poncer» la poitrine. Disons que Mr. C était très crampé. Après l’exfoliation, nous avons été recouverts d’un mélange d’algues que nous avons laissé reposer quelque temps. Puis, nous avons pris notre douche, disons que la dame était encore une fois pas gênée et est venue me rincer jusque dans la culotte, tandis que Mr. C se faisait à peine toucher!! 
Photo: Bains de Marrakech
Pour le massage, j’ai été encore une fois seins nus et en plus, lorsque j’étais sur le ventre, la massothérapeute a carrément mis ma culotte de bikini en version string! C’est à se demander pourquoi on disait que le port du maillot était obligatoire sur le site internet… Bref, nous sommes sortis de là très détendus avec une peau de bébé, c’était magique. Malheureusement, ce fut de courte durée, une fois sortis du spa, nous avons été accaparés par les gens qui voulaient absolument nous dire où nous étions pour nous soutirer des sous. Nous nous sommes perdus dans la casbah et nous avons décidé de retourner à l’auberge faute d’avoir trouvé les tombes que nous voulions visiter… 

À l’auberge, plusieurs excursions nous étaient proposées. Nous aurions aimé faire une des excursions dans le désert, mais il s’agissait de petits voyages de trois jours et deux nuits, nous ne disposions pas d’assez de temps pour cela. Nous avons donc opté pour une excursion en nature aux cascades d’Ozoud. Si le début de l’excursion semblait chaotique, bref à la Marocaine, le reste de la journée s’est déroulé sans anicroche. Les cascades d’Ozoud sont les deuxièmes chutes en importance en Afrique. Le site est majestueux, nous sommes entourés d’oliviers de toute part. La récolte des olives et la production d’huile étant le moteur économique de la région. 

Nous avons aussi fait la rencontre de nos cousins les singes. Si plusieurs personnes ont pris des photos avec eux, nous nous sommes tenus à l’écart question d’éviter d’avoir des poux ou de se faire faire pipi dessus comme une des dames du groupe! 

Nous n’avons pas dit non au tour en bateau près des chutes, question de nous rafraîchir un peu et voir les cascades de plus près. 

Nous avons eu droit au lunch compris dans le prix de l’excursion grâce à Ali de l’auberge. Nous avons mangé un excellent tajine d’agneau, avec du pain, une salade, du melon en dessert, un vrai festin pour nous et les chats errants qui ont eu droit aux restes. Étrangement, ces chats sont plutôt sveltes, rien à voir avec nos matous de gouttières. 

Plus tôt dans la semaine, nous avions aussi visité la ville nouvelle afin de rejoindre les Jardins Majorelle, qui appartenaient au designer Yves Saint-Laurent. Un autre havre de paix en plein milieu de Marrakech. Une collection de bambou et de cactus impressionnante. Comme toute bonne attraction, il y avait des rénovations qui ne nous permettaient pas de tout voir, mais quand même, ça vaut le déplacement, même si ce n’est pas très grand. 

Nous avons fini notre séjour à Marrakech en allant manger un autre plat traditionnel marocain: le méchoui. Un méchoui qui n’a rien à voir avec celui du jambon de Pâques. On vous apporte des morceaux d’agneau cuit à la broche dans un four spécial dans une assiette sans ustensile, on mange avec les doigts. Bien contente d’avoir eu des lingettes mouillées dans mon sac! Et quand je dis des morceaux, c’est vraiment n’importe quoi, on mange de tout. On avait même un testicule dans notre plat!! La question est de savoir, est-ce qu’on mange vraiment les testicules ou le vendeur nous a fait une blague pour voir la réaction de notre groupe d’Occidentaux. Bien je n’ai pas la réponse à cela, mais disons que les chats s’en sont donné à cœur joie au plus grand dégoût des garçons du groupe… 

Pas peu fâchée de quitter Marrakech pour retourner à Londres où beaucoup de choses m’attendaient. Trois jours avant le départ ultime! Toutes les photos du Maroc sur Flickr.

vendredi 28 septembre 2012

Début de la fin


Voilà le jour J est presque arrivé, mais avant ça il y a le jour D pour déménagement. Je dois avoir quitté ma chambre ce samedi 29 septembre, car je pars pour le Maroc dimanche pour cinq jours et après il ne me restera pas beaucoup de temps pour finaliser mon départ pour Montréal, soit à peu près trois jours.
Les cartes postales rentrent avec moi
En ce moment, mon pèse-bagage est mon meilleur ami et mon pire ennemi en même temps. C'est bien pratique de savoir combien tout pèse afin d'éviter le surplus de poids une fois rendue à l'aéroport. Le problème c'est que tout est en surplus de poids et ce n'est pas comme si j'avais à faire un tri comme au départ, où j'ai simplement décidé de laisser des choses à la maison.
Ébauche de ma valise en octobre 2010
Londres ne sera plus ma maison, c'est le départ ultime, ce qui ne rentre pas dans ma valise restera ici pour toujours! Le choix est déchirant, mais des fois évident. Les t-shirts avec des marques aux aisselles, on scrappe. Mais que faire du sac Marrimekko que j'adore, mais que je sais qu'il ne survivra pas à une autre saison... poubelle! Il a des trous dans le fond, son état fait pitié, même le charity shop n'en voudrait pas. Ne vous inquiétez pas, beaucoup d'autres articles prendront la route du charity shop et non de la poubelle.
Adieu sac, tu auras été le meilleur des compagnons de voyage
Pour l'instant, il semble que tous mes trucs pourraient rentrer dans mon énorme valise, mais c'est toujours une question de poids. J'ai déjà envoyé des trucs lourds par la poste, mais cela ne semble pas suffisant. Je vais devoir faire des choix et vite! Nous avons décidé d'ajouter une deuxième valise à partager avec Mr C, mais j'aimerais en mettre le moins possible dans cette dernière.

Bon, on va aller en vacances au Maroc en premier et on paniquera la veille du vol vers Montréal. Je ne sais pas si je vous parlerai de notre périple à Marrakech avant ou après mon retour à Montréal, mais je vous en parle c'est garanti, ce sera ma première aventure sur le territoire africain.

Alternative London


À force de tout remettre au lendemain, les jours deviennent des semaines, qui deviennent des mois et le tout se transforme en une année. Eh oui, cela nous aura pris un an à Miss ATO et moi pour reprendre notre rendez-vous manqué avec Alternative London, une visite guidée de l'art de la rue dans l'est de Londres, accompagnées de Miss É qui nous a rappelé que nous avions toujours cette visite à faire.

Dès les premières minutes de la visite, le guide s'empresse de faire la différence entre l'art de rue et les graffitis. L'art de rue est beaucoup plus élaboré, il y a beaucoup de techniques utilisées et cela prend un vrai talent d'artiste pour en faire, pas simplement de la peinture en aérosol. De plus, beaucoup d'artistes de rue obtiennent la permission des propriétaires des lieux avant de commencer à peindre (pas toujours, mais souvent), contrairement aux graffiteurs qui en font un acte rebelle et illégal et dont la ville s'amuse beaucoup à effacer les traces. Mais il y aussi certaines «guerres» d'artistes dans le secteur, où certaines personnes vont délibérément peindre par dessus une oeuvre pour la faire disparaître, c'est un secteur très compétitif.

Cette visite ne porte pas simplement sur l'art de la rue, mais aussi sur l'histoire du quartier de Shoreditch qui a grandement évolué de par les siècles. Cette leçon d'histoire est essentielle pour bien comprendre certaines oeuvres. Voici l'exemple parfait d'une oeuvre souvent mal interprétée. En voyant le personnage en noir, beaucoup de gens se disent: «Cool, un ninja!». Mais non, il s'agit plutôt d'une ode au multiculturalisme du quartier où les religions marchent main dans la main.

Notre guide Josh est aussi un artiste de rue, alors il s'y connaît vraiment bien dans le domaine et peut nous expliquer les techniques utilisées par les artistes. Une des techniques très en vogue à la suite du succès de Banksy (j'en parlais dans mon article sur Bristol), le pochoir. Des fois c'est très rudimentaire, mais d'autres fois le pochoir en fois doit prendre plus d'une lame d'X-acto pour être réalisé tellement il y a de détails.

Mais il n'a pas la tête enflée et il sait reconnaître les artistes qui ont beaucoup plus de talent que lui, mais aussi des techniques qui sortent de l'ordinaire pour donner des résultats extraordinaires. C'est le cas pour cette oeuvre:

L'art de la rue, c'est aussi la sculpture, aussi petite qu'elle soit! Disons que celle-ci est sous haute surveillance!

Il y a des artistes du monde entier qui viennent «exposer» à Londres, dont Olek une Polonaise accro du crochet. Elle était d'ailleurs de passage à Montréal au printemps dernier, à lire dans LaPresse pour mieux la connaître.

Nous avons fait la visite qui commençait à 18h, ce qui fait que la nuit est pratiquement tombée lors que nous avons fini le tour et que mon appareil-photo n'est pas génial la nuit. Disons que ça vaut la peine quand même, car certaines oeuvres ont été conçues pour être vues la nuit, comme ce cow-boy sous le feu des projecteurs.

Toutes les photos sont ici, mais il y a tellement plus à voir en faisant la visite, je vous le garantis! J'en avais vu beaucoup lorsque je me promenais dans les environs, mais même Miss ATO qui a habité le quartier a aussi fait de nombreuses découvertes. Et maintenant, nous faisons partie du 1%:

mercredi 26 septembre 2012

Prague = tchèque!


Voilà, j’en suis à la dernière escale européenne de mon périple. Après avoir fait un petit sondage sur Facebook, il semblerait que je ne pouvais pas partir d’Europe sans avoir mis les pieds à Prague. J’ai donc cédé à la pression et j’ai décidé d’aller à Prague. Je n’avais pas vraiment envie d’y aller seule. Miss Kiwi et Miss ATO m’avaient déjà fait part de leur désir de visiter la capitale de la République tchèque, mais malheureusement ni l’une ni l’autre n’était disponible aux mêmes dates que moi! Miss É qui partait pour Berlin m’avait demandé quelques suggestions de ville à visiter en Allemagne, car elle voulait voir un peu de pays. Je lui ai donc proposé de venir à Prague avec moi puisque cela coïncidait parfaitement avec mes dates. Elle ne s’est pas fait torde un bras et nous avons acheté nos billets, moi d’avion et elle de train.

Encore une fois, j’ai réussi à dénicher une petite auberge de jeunesse sur HostelWorld, le Art Hole Hostel. Le personnel super courtois et toujours prêt à donner des suggestions pour éviter les pièges touristiques, la déco éclectique et harmonieuse à la fois et le tout bien situé près du centre et des transports. Bref, dans la tradition des autres auberges visitées en Pologne et en Hongrie. Séjour presque parfait si cela n’avait été de l’Australien ronfleur à la puissance 10, mais il n’y a tellement aucun moyen de prédire qui se trouvera dans notre chambre! N’empêche que ce n’était pas une mauvaise personne, mais nous n’étions pas tristes de le voir partir (et je parle au nom de toute la chambre!).
Oui oui, notre auberge de jeunesse est dans le même building que l'ambassade du Congo!!
Puisque je voyageais avec British Airways, j’ai mis mon sac en soute puisque c’était inclus dans le prix du billet. J’ai vite regretté mon choix quand je l’ai attendu près de 30 minutes une fois rendues à Prague. Donc après avoir attendu mon bagage, attendu le bus, pris le bus, attendu le tram, pris le tram, marché jusqu’à l’auberge, il me restait moins d’une demi-heure à attendre Miss É qui prenait le train de Berlin. Je suis allée la chercher à la gare où je ne l’ai attendue que 10 minutes. Disons que le timing était bon! Après avoir posé tous nos trucs à l’auberge, nous avons exploré la ville à pied. En arrivant au centre sur la place de la vieille ville, la première chose que l’on remarque c’est le nombre incalculable de touristes qui envahissent la ville (nous y compris!). Et qui dit beaucoup de touristes, dit beaucoup de boutiques à saveur touristique et d’attrapes-touristes.

Un peu étonnées, nous avons vu beaucoup de poupées russes dans les magasins. Je ne pensais pas qu’il s’agissait d’une tradition tchèque, mais ont en trouvait vraiment partout, de toutes les grosseurs, les prix et même aux couleurs des équipes de hockey de la LNH, nous avons vite remarqué celle du Canadiens de Montréal, dont la plus grosse représentait Tomas Plekanec qui est d’ailleurs Tchèque. À l’auberge, on nous avait donné une carte de Prague issue de la collection  USE-IT, cette compagnie s’affaire à partager les secrets bien gardés des habitants de la ville afin de permettre aux voyageurs d’avoir une expérience plus authentique et d’éviter les pièges à touristes. C’est donc en consultant la carte que nous nous sommes rendu compte que les poupées russes étaient vraiment seulement d’origine russe et n’avaient rien à voir avec la culture tchèque. On recommandait aussi de ne pas encourager les commerçants qui vendaient ces poupées qui ne font que rappeler aux Tchèques les années d’occupation soviétique et de communisme.

 Nous avons ensuite réussi à traverser le pont Charles en nous frayant un chemin entre les touristes et les artistes et artisans qui essayent de vendre leurs produits, beau temps mauvais temps, été comme hiver. Une fois de l’autre côté, nous étions affamées, comme nous étions dans un endroit excessivement touristiques, nous avons tenté d’éviter les restaurants pièges à touristes. Nous avons finalement trouvé un resto qui semblait bien, au bord de la rivière et le nec plus ultra, qui présentait le match de hockey local ne mettant en vedette nul autre que Jaromir Jagr et Tomas Plekanec (qui sont retournés jouer en Europe afin de garder la forme pendant le lock-out de la LNH). Nous avions décidé de nous initier à la cuisine tchèque, mais une fois les plats reçus et surtout après avoir goûté au vin, nous nous sommes vraiment rendu compte que nous étions dans un resto attrape-touriste. Le vin était infect, la nourriture très ordinaire et les serveurs avaient plus d’intérêt envers le match que de donner un bon service, on aurait pu se croire à Montréal!

Le but des cartes USE-IT est de faire découvrir aux jeunes voyageurs les endroits que les jeunes Praguois fréquentent et ainsi sortir du sentier touristique habituel. Nous y avons donc découvert que bizarrement, les jeunes Praguois sont des adeptes de thé et de shisha, et cela nous convenait vraiment mieux comme soirée que d’aller participer à un beer tour!! Le premier soir nous avons donc été dans un salon de thé situé dans une ancienne tour d’eau, le Čajovna ve věži. C’était vraiment très zen comme ambiance, il fallait enlever nos souliers et nous étions assises sur des petits coussins sur le sol. Malheureusement, pas de shisha ici!

Le deuxième soir, nous nous sommes reprises et nous avons demandé à la réception une suggestion de salon de thé et de shisha. Miracle, il y en avait un à trois coins de rue de l’auberge le Siva! Après avoir consulté le menu en tchèque pendant 15 bonnes minutes, nous avons jeté l’éponge et sommes allées demander le menu en anglais et par chance, parce que ce que nous pensions qui ressemblait un peu à la version anglaise de pomme grenade (pomegranate) était en fait à la l’orange (pomeranč)! Nous avons finalement opté pour un arôme de raison et un thé Oolong, comme la veille, parce que c’est bon du Oolong, tout simplement!

Au début, nous pensions peut-être aller une journée à Český Krumlov, mais nous avons vite réalisé que nous avions que deux journées complètes à Prague en soi, donc cette option était à éliminer. Question d’avoir un meilleur aperçu de la ville que la veille (en plus, il faisait beaucoup plus beau!), nous avons perpétrer une de mes traditions de voyage en Europe et nous avons effectué la visite guide à pied de la ville avec l’équipe de Sandeman’s New Europe. J’en étais à une septième visite en autant de villes et je suis une cliente entièrement satisfaite encore une fois! Je trouve que ces visites sont souvent bien plus intéressantes que simplement se promener dans la ville, sans cela, je ne saurais pas comment lire l’heure sur l’horloge astronomique de l’Hôtel de Ville ni que nous nous sommes fait avoir à notre restaurant de hockey, car le prix moyen d’un repas à Prague se situe sous la barre des 200 couronnes. Ah oui? Oups!

Après avoir parcouru la ville de gauche à droite et de bas en haut pendant plus de trois heures, je peux affirme que quand on a essayé de nous vendre la visite du château qui commençait dans 30 minutes, nous n’avions juste pas la force, et puis, fallait bien avoir une activité de lendemain. Parmi les autres tours offerts, un que nous aurions aimé faire si nous avions eu plus de temps (car il n’est pas offert tous les jours), c’est celui à Kutná Hora où se trouve le célèbre ossuaire de Seldec. Je pense que cela aurait été très intéressant à visiter, mais bon mauvais timing. Une prochaine fois peut-être?
Photo: New Prague
Donc, nous avons dédié notre dernière journée entière à la visite du château. Comme il s’agit du plus grand complexe de châteaux au monde, c’est très facile de s’y perdre, mais c’est à faire. Et tout le monde le fait, si nous pensions avoir vu des touristes dans le centre historique, le château ne fait pas exception. Il y avait foule au château quand nous sommes arrivées, car c’était le changement de la garde, que nous avons finalement vu de loin pour nous dégager de la foule. Si nous avons décidé de ne pas visiter l’intérieur, l’extérieur en valait quand même la peine, simplement pour avoir une vue panoramique de Prague.

Et une vue sur la tour de la télé qui a obtenu la deuxième position au palmarès des structures les plus laides au monde, car oui franchement des statues de bébés qui montent sur une tour, ce n’est pas nécessairement joli!

Dans un autre ordre d’idée, on trouve aussi bien caché au bas du château un mur en hommage à John Lennon qui change perpétuellement. Il avait été conçu à l’époque en guise de contestation du régime communiste.

En après-midi, il nous restait un objectif à accomplir : aller au World Press Photo. L’exposition de ce concours de photo se tient tous les ans et retrace les moments marquants de l’année. Montréal accueille généralement cette exposition au cours du mois de septembre. J’étais triste à l’idée de la manquer une année de plus. En visitant le site web de l’expo pour voir si j’avais la possibilité de la voir à Londres, j’ai remarqué qu’elle allait ouvrir quelque jours avant notre arrivée à Prague, quelle coïncidence! De plus, pas que je suis radine, mais j’ai bien apprécié payer 100 couronnes (5$) au lieu de 12$ pour l’entrée! Mais bon, disons que ce n’est pas l’activité la plus joyeuse de l’année, car ce sont rarement les bonnes nouvelles qui font la une…
Photo:  2012, World Press Photo of the Year, Samuel Aranda 
En sortant de l’expo, nous avons croisé un petit marché où nous avons trouvé deux trucs pour remonter le moral : du marzipan pour Miss É et des Smarties pour moi. Mais c’était la première fois de ma vie que je voyais que les Smarties avaient un autre nom!!! J’ai même demandé au gars à l’auberge comment prononcer le mot, parce que je trouvais vraiment que ça sortait de l’ordinaire.

Prague, c'est aussi une des villes où l'on trouve le plus grand nombre de sculptures publiques. Beaucoup sont commémoratives, d'autres sont plus éclectique comme celle-ci qui se trouve dans la cours du musée Kafka:

Pour toutes les autres photos de Prague, l’album est sur Flickr ici.

mardi 11 septembre 2012

Stomp!


Londres est sans contredit l'une des villes au monde avec la plus grande offre de pièces de théâtre, de comédies musicales et autres spectacles de variétés. Il était donc normal que cet aspect de la ville soit intégré dans la cérémonie de clôture des Jeux olympiques. Plus précisément, c'est la troupe de Stomp à qui on a demandé d'y participer.

Je connaissais la troupe de nom, car elle faisait partie d'une pub de Dolby Digital diffusée dans les cinémas il y a quelques années. Mais leur participation à la cérémonie de clôture m'a vraiment donné envie de voir le spectacle.



Comme je l'expliquais dans l'article ici, les Jeux olympiques n'ont pas attiré autant de touristes que prévu dans le centre de Londres cet été. Afin de recorriger le tir, plus de 40 attractions londoniennes ont participé à une offre 2 pour 1 en collaboration avec la TfL et sa carte de transport Oyster. Stomp figurait parmi les activités où l'on proposait cette offre 2 pour 1. Je n'ai pas hésité une seconde et j'ai commandé 4 billets pour le prix de 2. Comme toute offre à des restrictions, on pouvait seulement profiter de l'offre sur une certaine catégorie de billet, mais bien contente d'avoir payé 26£ au lieu de 52£. Ça reste quand même un excellent deal!

Stomp c'est un spectacle de percussion qui combine musique et danse. Il n'y a aucune trame sonore au spectacle, toute la musique est créée à partir d'objets du quotidien que ce soit des poubelles en métal ou en plastique, des boîtes d'allumettes, des éviers (oui oui!), des balais-brosses et j'en passe. Il y a huit personnes sur scène qui sont unies par une chimie et une coordination étonnante. Il n'y a aucune parole dans ce spectacle, mais les artistes arrivent par le mime à faire passer l'émotion au moment requis. Peu importe si vous parlez la langue de Shakespeare ou non, vous pouvez comprendre et apprécier pleinement le spectacle.

Si vous tentez d'acheter des billets pour Stomp, je vous conseille fortement d'être au balcon, vous avez une bien meilleure vue et aussi vous resterez au sec pendant tout le spectacle, donc les premiers rangs sont à éviter. À vous de découvrir pourquoi, malheureusement il était interdit de prendre des photos afin de ne pas déranger les artistes et pour cause! Ce spectacle demande énormément de coordination et de concentration. C'est à se demander quel genre de formation cela prend pour faire partie de ce spectacle: danseur ou musicien. Peu importe, je dois dire que ça prend un excellent sens du rythme!

Le spectacle est présenté de façon permanente à Londres et à New York et d'autres troupes sont en tournée partout dans le monde. Si vous avez la chance d'aller voir ce spectacle, je vous le recommande fortement. Plus d'info sur le spectacle, la tournée, l'achat de billets: http://www.stomp.co.uk/

Vous pouvez voir les artistes en répétition pour le numéro de la cérémonie de clôture des Jeux olympiques, ça vous donne un bref aperçu des multiples talents des artistes et de l'originalité du spectacle dont le succès ne cesse de croître.


lundi 10 septembre 2012

Rétrospective sur Londres 2012


Voilà, l'aventure olympique et paralympique de Londres 2012 est maintenant terminée. Pour des milliers de Londoniens, c'est le dur retour à la réalité, fini les épreuves, les activités spéciales, les horaires prolongés du métro, la fierté de chanter l'hymne national un mercredi matin pour célébrer la victoire de l'un des leurs. Ils se sont préparés pendant sept ans et auront vécu une période d'euphorie pendant quelques semaines à peine. Le moment d'une vie pour de nombreux d'entre eux.

Je dois avouer que je n'ai pas suivi les Jeux olympiques aussi assidûment qu'à l'habitude. Bon, c'est certain que le fait de ne pas avoir la télé à l'appartement n'a pas aidé, mais comme plusieurs Britanniques avant l'ouverture des JO, j'en avais un peu un ras-le-bol de tout ce qui était à saveur olympique. En plus, la société de transport, la TfL nous faisait voir le pire quelques semaines avant le début des Jeux pour nous demander de désengorger le réseau de transport en prenant le vélo ou en se rendant à pied au boulot. J'en parlais d'ailleurs ici.

En fait, rien de catastrophique n'est arrivé dans le métro, je crois que beaucoup de gens on prit leurs vacances pendant ces deux semaines olympiques, car il y avait finalement moins de monde qu'à l'habitude dans les transports. C'était vraiment étonnant de voir à quel point les trains étaient vides. Je n'ai donc pas du tout changé ma façon de voyager en fin de compte, et tant mieux! Mais cette désertion des transports n'a pas plu à tout le monde. Le centre de Londres n'a pas attiré le nombre escompté de touristes et ce qui devait être une période très rentable pour les commerçants. L'office du tourisme a même lancé une offensive après les JO en faisant la promotion de plus de 40 attractions de Londres avec une offre 2 pour 1 valide jusqu'à la dernière journée des Jeux paralympiques.

Si je n'ai pas vraiment suivi les compétitions des Jeux olympiques, je n'aurais pas raté les Cérémonies d'ouverture et de clôture pour rien au monde. Cela a toujours été une de mes activités préférées des JO. Si à Beijing, nous nous étions rassemblés dans un pub pour visionner le tout, ici j'ai préféré rester dans le confort de la maison de Mr C. De plus, comme elles ont terminé très tard, je me demande bien comment je serais rentrée chez moi! Pour ce qui est des cérémonies des Jeux paralympiques, nous avons eu la chance d'avoir des billets et de voir le tout assis dans le stade!
Cérémonie d'ouverture des Jeux paralympiques Londres 2012
Je dois avouer avoir préféré la cérémonie de clôture à la cérémonie d'ouverture, et ce, pour les olympiques et les paralympiques. Je crois que c'est l'aspect concert des cérémonies de clôture comparativement à des tableaux, qui dans le cas de la cérémonie d'ouverture des Jeux paralympiques m'ont laissée plutôt perplexe. Peu importe, c'était quand même incroyable de pouvoir être sur place.
Cérémonie de clôture des Jeux paralympiques Londres 2012
Comme bon nombre de gens, je me suis intéressée beaucoup plus aux Jeux paralympiques qu'olympiques. Et pour cause, cela fait près de deux ans que je collabore avec le Comité paralympique canadien. J'avais d'ailleurs été bénévole pour eux lors de leur passage à la fête du Canada à Londres en 2011, j'en parlais ici. Mais surtout, c'est que la soeur de Mr C., qui est aveugle, participait en temps qu'athlète pour la première fois aux épreuves de lancer du disque et lancer du poids. Nous avons donc eu la chance d'encourager personnellement une athlète! Miss A n'a pas atteint les objectifs qu'elle s'était fixés, mais il s'agit d'une bonne première expérience pour elle. Après 10 jours chargés d'émotions, je crois que ce sera un dur retour en Irlande, mais avec des souvenirs plein la tête et une vision d'avenir pour dans 4 ans à Rio.
Lancer du disque
En plus des épreuves d'athlétisme, Mr C avait aussi réussi à mettre la main sur des billets pour la finale de basket-ball en fauteuil roulant. Je lui avais dit à l'époque qu'il y ait de bonnes chances que le Canada soit de cette finale, et je ne m'étais pas trompée! Nous avons donc pu assister au match de la médaille d'or entre le Canada et l'Australie. Un match très serré qui ressemblait plus à un match de ping-pong au début, tellement les équipes faisaient un panier après l'autre. Mais après la demie, le Canada a remis de l'énergie pour pouvoir remporter la médaille d'or.

Un effort bien mérité pour toute l'équipe, mais particulièrement pour le numéro 12, Patrick Anderson qui a produit la majorité des points. Je le voyais déjà porte-drapeau avec un tel exploit... mais je me suis trompée à cet égard, c'est le nageur québécois Benoît Huot qui a eu cet honneur, avec une récolte de 3 médailles, c'était justifié et amplement mérité!

Bravo à tous les athlètes, mais aussi à tous les bénévoles qui ont permis que ces Jeux se déroulent de façon efficace et surtout agréable. Les organisateurs n'ont pas manqué leur chance de les remercier à plusieurs reprises pendant les cérémonies de fermeture, et c'est tout à leur honneur. La foule a su aussi montrer son appréciation en faisant une ovation à ces bénévoles qui ont su garder le sourire pendant toute la période des Jeux.

Pour toutes les photos des Jeux paralympiques, c'est sur Flickr ici.

dimanche 9 septembre 2012

Flop de l'année!


Il y a des choses de la vie que je ne comprends tout simplement pas!

Genre, pourquoi les gens font la file pendant trois heures (en plus de débourser 30£ pour l'entrée pour un adulte) pour aller voir des personnages en cire chez Madame Tussaud!

Dans le même ordre d'idée, pourquoi le London Eye est-il si populaire auprès des touristes de Londres? Oui j'avoue, cela semble attrayant de pouvoir avoir une vue panoramique sur Londres, mais vu la très mauvaise réputation de Londres côté météo, qu'est-ce qui pousse quelqu'un à payer 18£ par adulte pour prendre place pendant 30 minutes avec une dizaine d'inconnus dans l'une des 32 nacelles de la grande roue en bordure de la Tamise quand les chances d'un ciel dégagé sont presque nulles? La photo ci-dessous est l'exception qui confirme la règle!


Bref, comme j'avais gagné des billets pour le London Eye au party de bureau Noël dernier (oui je sais c'est presque la mi-septembre, mais c'est fou ce qu'on trouve en faisant du ménage!), c'était ma dernière chance de profiter de mes billets gratuits. Cette activité qui semble si romantique quand on est en vacances, mais toute magie s'envole quand on se rend compte avec combien de poussettes et de personnes on embarque dans la nacelle!

Pire encore, comme il faut réserver les billets à l'avance avec le chèque-cadeau et que Dame Nature est d'humeur très changeante, rien ne garantie que la température sera de notre côté. Nous sommes arrivés une heure d'avance avec un beau soleil, quelques nuages et un ciel bleu. Nous avons profité de ce beau temps pour être deux grands enfants et nous avons fait les manèges du Priceless London Wonderground, un festival de cirque et fête foraine au South Bank Centre.

Donc le premier manège, qui semble être une montagne russe pas si effrayante, est assez surprenant! Le wagon va plus vite qu'on le pense et en plus il tourne sur lui-même par moment. Nous sommes sortis de là un peu étourdi. Le deuxième manège est vraiment celui que je préfère, toute catégorie confondue. Ce sont les balançoires qui tournent en rond, mais ici disons que la tour était assez haute. La vitesse n'est pas astronomique et donc on peut bien voir Londres de tous les horizons. On se demandait d'ailleurs si ça valait la peine d'aller dans le London Eye après cela!

Et c'est fou comment la température peut changer vite en une heure, le temps qu'on aille récupérer nos billets, il y a une averse torrentielle, bien contente que la billetterie se trouve à l'intérieur! Une fois l'averse passée, nous avons fait encore une fois la file pour pouvoir embarquer la dans mythique grande roue. Il pleuvait encore un peu, mais c'est vraiment quand nous sommes rentrés dans la nacelle que la pluie s'est remise de plus belle. Donc, cela prend près de 30 minutes pour faire le tour et je crois qu'il a plu pendant 25 minutes, ce qui donne des photos comme ça:

Je ne sais pas si vous voyez, mais derrière la pluie, il y a Big Ben... Bref, nous n'avons pas été impressionnés par notre aventure au London Eye et nous sommes bien heureux de ne pas avoir eu à débourser un seul sou pour avoir fait cette activité très décevante. Mais bon, il semble que nous ne sommes que très peu à avoir cette impression, car les critiques sont assez bonnes sur TripAdvisor. Tous les goûts sont dans la nature.

Les autres photos de pluie font partie de l'album de Londres sur Flickr ici.

samedi 8 septembre 2012

En vacances avec ma maman: Bordeaux


Dernier arrêt de rentrer à Londres: Bordeaux! Une autre ville de France que je voulais visiter pour continuer à respecter ma résolution.

Encore une fois, j'ai déniché une perle de petit hôtel sur Trip Advisor, l'Hôtel du Théâtre qui se situe en plein coeur de Bordeaux, et comme son nom l'indique, tout près du Grand Théâtre. Toutes les chambres sont décorées selon un thème. La nôtre avait pour thème le surf et Hawaï. La propriétaire de l'établissement était d,une gentillesse, elle a même réussi à nous dépanner en nous laissant utiliser Skype sur l'ordinateur de la réception!
Photo: Maman
C'est en revisitant le site web de l'hôtel que je viens de réaliser ce qui décrit le mieux Bordeaux. Il s'agit d'une ville où il fait bon vivre et où on peu simplement flâner! On se promène à pied dans la rue ou sur le bord de la Garonne, sans stress. La ville regorge de café et de restaurants, on trouve toujours un endroit pour se poser et apprécier la vie. Il est impossible de ne pas trouver quelque chose à son goût avec tous les restaurants qui se trouvent dans le centre de Bordeaux. Puisque la majorité du centre est interdit à la circulation en voiture, les tables et les chaises envahissent les rues pour en faire des terrasses. Ce qui ajoute à l'agrément, les terrasses c'est quelque chose qui me manque beaucoup à Londres!


Bordeaux, c'est aussi une étape des chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle. On peut apercevoir un peu partout en ville des indications pour les pèlerins, soit par des médaillons dans le pavé ou par le symbole du chemin indiqué sur le nom des rues.

Une particularité de Bordeaux, c'est le miroir d'eau qui se trouve face à la place de la Bourse. Il s'agit en fait une immense étendue d'eau rectangulaire peu profonde, il doit y avoir 2 ou 3 cm d'eau lorsque l'espace est parfaitement rempli. C'est à ce moment que cela donne un miroir d'eau où l'on voit la place de la Bourse s'y refléter, de jour comme de soir.

Quand le «miroir» n'est pas en fonction, cela devient une immense fontaine, que ce soit des jets d'eau ou de bruine. L'endroit parfait pour se rafraîchir pendant l'été.

Pendant qu'on flâne dans Bordeaux, on peut faire du magasinage à volonté, la ville étant truffée de grands magasins et de petites boutiques. Comme à Montréal, la principale artère commerciale est la rue Sainte-Catherine. C'est là où on trouve toutes les grandes marques et aussi une marée humaine, puisque la rue est complètement piétonnière. Près de la porte Dijeaux, on trouve bon nombre de belles boutiques indépendantes. Ma maman s'est même fait de nouveaux amis dans une boutique de savons artisanaux! J'ai aussi remarqué qu'on usait beaucoup de jeux de mots ou d'expressions pour le nom des boutiques.
Photo: Maman
Si vous voulez mêler magasinage et bord de l'eau, vous pouvez aller vous promener au Quai des Marques. On y trouve des boutiques de style outlet et des restaurants, mais une fois rendu au bout, il faut revenir. Ça fait une bonne marche pour rentrer au centre-ville! Nous avons décidé de nous la couler douce en après-midi et nous avons été au cinéma, quoi de mieux qu'une comédie romantique avec Gad Elmaneh et Sophie Marceau pour se détendre en plein après-midi. Nous avons profité du tarif après-midi dans une mini-salle près de la place des Grands Hommes et nous nous sommes empiffrées de barbe à papa. Le film vient de sortir au Québec, je dois que c'était très léger, c'est un bon film en DVD pour une journée pluvieuse.


Après s'être promené en loin et en large dans Bordeaux, de gauche à droite, avec ou sans cornet de crème glacée à la main, nous avons pris le chemin de l'aéroport pour rentrer à Londres. Les vacances tiraient sur leur fin...

Pour voir toutes les photos de Bordeaux, c'est sur Flickr ici.

jeudi 6 septembre 2012

En vacances avec ma maman: Les châteaux de la vallée de la Loire


Après notre séjour à Paris, nous avons pris le train en direction de Blois et des châteaux de la vallée de la Loire, et ce, afin de respecter ma fameuse résolution. Paris était une exception à la règle vu que c'était une demande spéciale de ma maman, mais pour le reste j'étais responsable d'organiser un voyage presque tout compris!

La France, ce n'est pas aussi grand que le Canada, mais aucune des régions ne se ressemble et il y a beaucoup à voir et à faire. Après avoir considéré plusieurs plans, j'ai finalement opté à la vallée de la Loire, car ma maman et moi aimons beaucoup nous balader à vélo et comme la région est plutôt plane c'était idéal pour aller visiter les châteaux. Malheureusement, la température était pas mal imprévisible et nous avons privilégié la navette, ce qui n'était pas plus mal!

Donc, plutôt habituée à voyager avec mon sac à dos dans les auberges de jeunesse, il a fallu que j'adapte mon style à ma compagne de voyage. Paris, c'était sans souci, je connais bien et je m'étais fait recommandé un hôtel, voilà deux doigts dans le nez, mais Blois et Bordeaux, euh je connais pas. Si je connais des gens qui viennent de Bordeaux, bien eux ne séjournent pas à l'hôtel donc dans ce temps-là, il faut trouver par soi-même. Première étape, j'ai commencé à regarder les hôtels suggérés dans mon guide Lonely Planet, puis il faut aussi les comparer sur TripAdvisor, car il n'y a rien de mieux que d'avoir l'avis d'autres voyageurs et de voir leurs photos à eux.

J'ai donc trouvé une petite auberge à Blois, Côté Loire, auberge ligérienne, très bien située (sauf quand Google Maps vous donne le mauvais emplacement, comme quoi rien n'est fiable à 100%). Nous avons finalement trouvé l'auberge Côté Loire, elle se trouve ici et non de l'autre côté de la Loire! Nous avons été très bien accueillies par Thierry et Laurent, les proprios de l'auberge. À Paris, nous avions décidé de prendre des petits déjeuners sur le pouce, mais à Blois, nous avons pris le petit-déj à l'auberge et nous n'avons pas regretté notre choix! Un giga buffet avec des croissants, des baguettes, de la confiture, des viandes, des fromages, des fruits, des oeufs, bref un vrai déjeuner de bûcheron si on prend un peu de tout! Il y avait aussi une super belle terrasse, mais la température ne nous a pas vraiment permis d'en profiter, dommage!

Blois c'est minuscule et comme toute ville minuscule de France, rien n'est ouvert le dimanche et c'est très limité le lundi et le mardi aussi. Donc disons nous n'avons pas eu l'embarras du choix pour les restos, puisque nous sommes retournées deux jours de suite au même!
Photo : Maman
Dans mes plans, je voulais visiter peut-être un ou deux châteaux, je ne pensais pas que c'était faisable d'en faire plus. Nous avons changé nos plans quand Clémentine à l'office de tourisme de Blois nous a affirmés que 2 à 3 châteaux par jour, c'était amplement faisable selon notre mode de transport et le temps que nous passions à chaque château si on partait tôt le matin! Alors, voilà, nous avons acheté un Pass'Châteaux pour Blois, Chambord et Cheverny, en plus d'un billet de navette pour la journée. Puisque nous avions encore le temps, nous avons visité de suite le Château royal de Blois.

Encore une fois, j'ai décliné l'offre de l'audioguide, mais je ne pouvais m'empêcher de vouloir comprendre pourquoi il y avait des porcs-épics partout dans le château. Que faisait cet animal typiquement canadien dans un château en plein milieu de la France? Et les dessins étaient clairs, il n'y avait aucune confusion avec un hérisson, son cousin européen.

C'est dans la boutique souvenir que j'ai finalement trouvé ma réponse sur une carte postale! Il s'agissait de l'emblème du roi Louis XII qui a occupé les lieux pendant le XVe siècle. En faisant des recherches sur le web, il semblerait qu'il existe plusieurs espèces de porcs-épics, dont une qui serait originaire du sud de l’Italie et qui aurait été importée en France par les Romains. Ah tout ce que l'Internet peut nous apprendre!!

Les photos de Blois se trouvent sur Flickr ici.

Le lendemain, nous avons pris la première navette en route vers Chambord, c'était le château que je voulais absolument voir. Je n'ai pas été déçue si ce n'est de l'exposition temporaire trop contemporaine au deuxième étage qui ne s'agençait pas du tout avec le reste de la visite. Désolée, mais je ne vois pas le but de refaire une copie de L'Origine du monde de Gustave Courbet avec de vrais poils. Bref, passons au sujet qui nous intéresse, le château de Chambord!

La journée était plutôt grise en matinée, mais je crois que nous n'aurions pas vu le château du même angle et avec les mêmes couleurs s'il avait fait soleil. Le château est reconnu pour son escalier à double hélice, un escalier deux dans un que l'on peut descendre sans jamais être vu de la personne qui monte, ou presque vu qu'il a des fenêtres maintenant!
Photo: Maman
Je crois que ce que j'ai aimé le plus, c'est de pouvoir me promener librement sur le toit et de voir le travail des artisans (et du temps) sur la toiture et les tours, mais aussi de voir l'étendue du domaine de Chambord où l'on peut se promener dans le parc et si nous sommes chanceux (et silencieux), il est possible d'observer des sangliers et des chevreuils. Il ne faut pas oublier que la première fonction du domaine de Chambord était de servir de territoire de chasse!

Par ici, pour les photos de Chambord.

Une fois notre visite terminée, le soleil nous a finalement honorés de sa présence et nous avons quitté Chambord pour le château de Cheverny ou, pour les amateurs de Tintin, le château de Moulinsart!

Le château de Cheverny, contrairement à celui de Chambord, est un domaine privé et le château est d'ailleurs encore habité, donc on peut seulement en visiter une partie. Les salles que l'ont peut visiter sont entièrement décorées au goût de l'époque. Souvent, je trouve les décors très beaux, mais des fois c'est tellement surchargé qu'on se demande si on peut vraiment vivre entouré d'autant objets décoratifs!
Photo: Maman

Cheverny, c'est aussi le château duquel s'est inspiré Hergé pour le domaine du capitaine Haddock, le château de Moulisart. On peut d'ailleurs, en payant des frais d'entrée supplémentaires, visiter une exposition sur Tintin réalisée en collaboration avec la Fondation Hergé. Pour les amateurs de la bande dessinée, je crois que ça vaut les euros d'extra!

Le château de Cheverny possède aussi de très beaux terrains où on trouve un immense potager où poussent fleurs et légumes de toutes sortes. De toute beauté et très appétissant!

C'est ici pour voir le reste des photos de Cheverny.

Donc finalement, Dame Nature ne nous a pas fait la vie trop dure et nous avons pu apprécier notre journée dans la vallée de la Loire, mais bien contente d'avoir pris la navette au lieu du vélo!