mardi 21 juin 2011

Cymru/Wales/Pays de Galles

Une fois de plus, je me suis inscrite à une petite escapade de fin de semaine avec le BUNAC avec À tout oiseau. Nous sommes parties à la découverte d'un des quatre pays qui forment le Royaume-Uni, soit le Pays de Galles, le royaume du mouton et où on parle la langue la plus incompréhensible du monde. Cliquez ici pour avoir la prononciation du nom du pays en gallois.

Le seul inconvénient lorsqu'on réserve ces tours guidés à l'avance, c'est qu'on ne sait jamais de quelle humeur sera Dame Nature! Si la journée de samedi a été parsemée de quelques éclaircies, nous n'avons pas eu cette chance le dimanche alors que nous avions une randonnée à cheval dans le Brecon Beacons National Park.

Nous avons donc quitté Londres le samedi matin en direction de Bristol, où se situe le pont qui traverse la rivière qui sépare l'Angleterre du Pays de Galles. Nous avons fait un premier arrêt à Chepstow pour faire un peu de tourisme et surtout une pause lunch. Nous avons choisi de manger dans le premier et le dernier pub du Pays de Galles où nous avons pu goûter à du cidre gallois. La différence avec le cidre que l'on retrouve à Londres c'est que son pourcentage d'alcool est plus élevé et qu'il n'est pas pétillant. Mais il était très bon le Black Dragon!

Chepstow est un tout petit village et l'étroitesse des rues provoque des routes à sens unique dans les deux sens. Ça peut vous sembler invraisemblable, alors je m'explique. C'est comme lorsqu'il y a des travaux routiers, un feu de circulation est installé à chaque bout de la rue, donc lorsque le premier tourne au vert les véhicules circulent vers l'ouest et lorsqu'il est rouge c'est au tour des gens qui se dirigent vers l'est de passer. Comme ça tout le monde est content et ça marche aussi en direction nord-sud, bien évidemment.

Après Chepstow, nous avons fait un arrêt dans la Valley of Wye où le soleil avait malheureusement disparu. On a pu quand même visiter Tintern Abbey ou du moins ce qu'il en reste. Au XVIe siècle, Henri VIII a décidé que les églises devaient être rentables et rapporter un profit de 200£ par année. Celles qui ne remplissaient pas cette exigence étaient rendues à l'État qui utilisait les ressources matérielles à sa guise. C'est pourquoi il ne reste que les fondations et quelques murs à cette cathédrale, car elle ne rapportait qu'un maigre 198£ par année. Mais c'est magnifique de voir comment la nature a repris possession des lieux au fil des siècles.  Nous avons même eu droit à une surprise, il y avait une représentation de danseurs Morris cette journée-là. Je n'avais jamais vu ça, il s'agit d'une danse folklorique britannique. On pourrait facilement les méprendre pour des Bavarois avec leurs shorts et leurs grands bas blancs! Ce sont les grelots qui nous mettent la puce à l'oreille. Voici un extrait d'une de leurs chorégraphies.

Après tout ce folklore, nous nous sommes dirigés vers Hay-on-Wye, un village de moins de 1500 habitants qui possède plus d’une trentaine de librairies. Je crois que la librairie qui attire souvent le plus de regards, c’est le Honesty Bookshop. Une librairie en plein air où il suffit de laisser 50p pour les livres de poche et 1£ pour les livres reliés dans une boîte accrochée au mur. On s’entend qu’avec la température, ce ne sont pas tous les livres qui sont en bon état, mais il faut croire qu’on peut y trouver son compte…

Nous avons par la suite continué notre route jusqu’au Baskerville Hall, notre résidence pour la nuit. Il s'agit de l'endroit qui a inspiré Sir Arthur Conan Doyle pour The Hound of the Baskervilles (Le Chien des Baskerville, en français), une des aventures de Sherlock Holmes. En fait, l'auteur connaissait bien les Baskerville et passait ses vacances dans la région. Afin de garder une certaine intimité, puisque les péripéties du détective étaient déjà très populaires, l'auteur a situé son histoire dans le Devonshire. Maintenant que les temps ont changé, on se sert du livre comme un coup de publicité, vive le marketing!

L'auberge se trouve aussi en pleine campagne galloise. Nous avons donc pu rencontrer tous les cousins de Gros tas ainsi que quelques chevaux. Il n'a pas fallu aller bien loin pour pouvoir faire des photos du magnifique parc du Becon Breacons.

Si la soirée a été dégagée, la nuit a tout gâché. Nous nous réveillés à la pluie battante, pas très prometteur quand on est supposé partir faire une promenade à cheval de trois heures. Par chance, on nous a prêté des petites bottes imperméables et j’étais très heureuse de voir que mon manteau MEC était vraiment étanche. Malgré tout, nous avons demandé à la monitrice d’écourter la balade après deux heures puisque nous étions pas mal tous « trempes en lavette », comme on dit par chez nous. S’il avait juste plu, je crois que cela n’aurait pas été si pire, mais comme il ventait, ce n’était pas de tout repos. Nous étions bien contents de pouvoir mettre du linge sec en revenant, du moins pour ceux qui en avaient… On a quand même vu un gars se pointer en jeans, chemise à carreaux et souliers de cuir sans autre bagage le samedi matin, nous avons bien rit de lui!

Autre petit bémol après la pluie, le retour en autobus a été long et pénible, le dimanche soir pour rentrer sur Londres c’est comme rentrer du Nord sur l’autoroute 15, c’est bondé et ça avance à pas de tortue. Un gros merci au chauffeur d’autobus qui nous a laissés à Baker Street (la fameuse Baker Street de Sherlock Holmes) et que j’étais directement sur ma ligne de métro pour rentrer à la maison.

Le lendemain a aussi été éprouvant, ça semble anodin faire du cheval, mais non… On sollicite des muscles qu’on n’imagine même pas avoir. Je n’ai pas souffert trop longtemps, le surlendemain j’étais déjà mieux! Voilà ce qui conclut cette expédition de fin de semaine, pour les photos c’est ici, je n’ai pas de photos du deuxième jour, nous n’avions pas droit à nos appareils dans l’écurie et de toute façon il mouillait trop!

mercredi 15 juin 2011

À chacun son bouffon

Au Canada, on disait que Jean Chrétien parlait deux langues secondes tellement il faisait de fautes de vocabulaire et de grammaire, et ce, aussi bien en français qu'en anglais. Aux États-Unis, on se moquait aussi de George W. Bush et de ces maladresses qui ont été surnommées bushisms. La Grande-Bretagne n'échappe pas à cette tendance. Leur cible préférée n’est nul autre que le Prince Philip, le mari de la Reine Elizabeth.

D'ailleurs, on s'en est donné à cœur joie dans les médias la semaine dernière puisque le Duc d'Édimbourg a célébré son 90e anniversaire. Nombreuses sont les publications qui ont fait des palmarès de ses meilleures bourdes. Allez consulter l'article du Daily Mail pour quelques exemples.

lundi 13 juin 2011

Her Majesty is inviting nulle autre que moi!

Voilà, c'est maintenant plus qu'officiel, je vais au Garden Party de la Reine avec 9999 autres personnes. La preuve, voici mon carton d'invitation personnalisé.



Je vais même pouvoir le garder en souvenir, car j'ai une autre invitation sur un petit carton vert à remettre à l'entrée. Je dois aussi prouver mon identité avec deux pièces justificatives, une avec photo et l'autre avec adresse à l'entrée. Vu tous les feuillets d'instructions qui venaient avec l'invitation, ça risque d'être sous haute surveillance. N'entre pas qui veut!

Et malheureusement pour vous, les appareils-photos sont interdits et les téléphones cellulaires doivent être éteints. Je vais devoir enregistrer ces souvenirs dans ma mémoire et vous raconter de belles histoires. Vous vous ferez ainsi vos propres photos. Nous allons sûrement en prendre avant de partir, car avec tous les efforts que nous aurons mis dans nos habits, ça va valoir la peine de créer des archives!

Sur ce, je vous en reparle plus en détail au courant de juillet.

vendredi 10 juin 2011

Lausanne, c'est en Suisse

En voilà un titre-choc! Mais combien fois j'ai dû préciser que j'allais ou que j'étais en Suisse pour ce dernier week-end férié de mai. Je ferai ici mon seul commentaire préconçu, mais véridique: le coût de la vie en Suisse est élevé c'est vrai, mais il faut s'y faire un point c'est tout!!! Votre Fanta à 4,90 francs vous le savourez et cela devient un pur délice... Bah peut-être pas à ce point-là!

La Suisse c'est petit en superficie, mais c'est grandiose de par ses paysages. La preuve? Voici la vue de l'appartement de C la végétarienne.



Heureusement pour moi, la belle température était au rendez-vous. J'ai donc pu pratiquer une de mes activités préférées: faire de la terrasse! Brunch, café, verre, crème glacée, mets chinois et j'en passe. Je suis quand même contente de ne pas avoir pris de coup de soleil! Le dimanche soir on a même pu faire un BBQ sur le bord de l'immense lac Léman. Fait intéressant que j'ignorais totalement, c'est la ville d'Evian qui se trouve en face de Lausanne de l'autre côté du lac. Oui oui la ville des bouteilles d'eau!

Malgré le soleil, un voyage n'est pas un voyage si on ne fait pas de magasinage. Si C la végétarienne n'a pas réussi à se trouver des lunettes soleil, elle a compensé avec 30 cm de réconfort qui s'est valu le nom de Gros tas. Nous voici ici au sommet de la cathédrale, quelques centaines de marches pour 2 francs, c'est un bon exercice.

Pour revenir sur mes escapades gourmandes en pleine terrasse, ce qui est plus que pratique lorsqu'on brunche avec une végétarienne c'est qu'on a l'extra bacon gratuitement!!!! Miam. Et pour les mets chinois, on en a profité pour faire un petit Beijing revival avec C la Genevoise d'adoption. Il y a un petit resto typiquement chinois Chez Xu dans la côte du Petit-Chêne, typique au point d'avoir la fameuse soupe aux grosses nouilles coupées au couteau que je mangeais presque chaque midi à Beiwai. Ça ne goûtait pas exactement pareil, mais c'était très réconfortant (à défaut de pouvoir ramener Gros tas avec moi). J'ai aussi été très contente de revoir C la genevoise d'adoption que je n'avais pas revue depuis notre départ de la Chine. Garder contact sur Facebook c'est bien, mais se voir en vrai c'est mieux.

Mon séjour à Lausanne m'a aussi permis de revoir Monsieur GPG que j'avais rencontré à Liverpool. C'est d'ailleurs avec lui et deux de ses amis que C la végétarienne et moi-même sommes allées faire un BBQ au bord du lac à St-Sulpice (rien à voir avec notre fameux bar de la rue St-Denis par contre). Qu'est-ce que ça mange une végétarienne quand on fait un BBQ, eh bien j'avais jamais vu ça, mais C s'est fait un régal de steak de fromage, faudrait que je vois si ça se trouve ailleurs qu'en Suisse. Nous avons aussi droit à un beau coucher de soleil et les gars se sont même mouillés pour aller chercher notre Frisbee, mais en vain, il a fini par voguer au loin... Peut-être qu'il a fait le bonheur d'un français de l'autre côté du lac, qui sait?

Mon séjour s'est terminé sur une note moins joyeuse, car après avoir passé la semaine avec ma collègue S dans notre bureau sans fenêtre, j'ai finalement fini par attraper son rhume qui s'est déclenché au matin de ma dernière journée en Suisse. Toujours agréable de prendre l'avion avec le nez qui coule...

Pour voir mon aventure suisse en photos, c'est ici.

dimanche 5 juin 2011

Two Door Cinema Club

Je me suis aventurée dans les bas-fonds de Londres, à Brixton plus précisément, pour assister au concert de Two Door Cinema Club au Brixton O2 Academy. Je dis bas-fonds, car paraît-il que c'est assez ghetto comme endroit, mais comme il y a moins de 200 mètres qui séparent la station de métro et la salle de spectacle, j'ai pas vraiment eu la chance (ou malchance) de constater la chose. Bref, je me sentais un peu comme sur Ste-Cat avec tous les revendeurs qui nous proposaient des billets, non merci, j'en ai!!!

J'ai été assez surprise de la grandeur de la salle, je m'attendais plus à quelque chose comme le Métropolis, mais c'est vraiment plus grand que ça. Le balcon était en fait un étage complet de places assises, mes pieds étaient bien contents!

J'ai vraiment beaucoup aimé ce spectacle. Ce groupe a marqué mon été 2010 et a mis du soleil dans mes journées de travail (et celles de mes collègues lors des vendredis musicaux!!) grâce à leur premier succès, Something Good Can Work. Un titre que j'avais acquis en Single of the Week gratuit sur iTunes, quelle belle découverte. J'ai résisté à la tentation de danser et j'ai fait un vidéo de la chanson lors du concert, mais la qualité du son est tout simplement horrible, donc je préfère vous laisser le vidéo officiel:

Le groupe sera de passage à Montréal le 16 septembre 2011, je vous le conseille fortement. Pour plus d'info, cliquez ici. Pour les photos du concert, c'est ici.

Un bon coup et un moins bon

J'ai profité de ce samedi ensoleillé pour aller faire une autre des aventures à pied à Londres. Oui oui vous avez bien lu, samedi + ensoleillé + Londres dans la même phrase, je pourrais même y ajouter 25°C, bref. Cette fois-ci j'ai décidé de me balader dans Chelsea, un quartier plutôt huppé dans le sud-ouest. Le premier itinéraire consistait simplement de longer King's Road, la rue principale du quartier où s'aligne boutiques, restos et terrasses. C'est justement sur King's Road que j'ai trouvé le "oups" de la journée. Je suis rentrée chez Habitat, une chaîne de boutique de décoration anglaise, car on doit changer de rideau de douche à l'appart. J'en ai trouvé un avec une carte du monde imprimée en anglais et en français. Ben pour Habitat, Ottawa s'écrit Ottowa en anglais!!??!! Malheureusement pour le rideau de douche, Ottawa ne s'écrit pas comme on le prononce en anglais...


L'avantage à Chelsea c'est qu'on est aussi près de la Tamise. Et franchement, le bord de l'eau là-bas est beaucoup moins fréquenté que dans le centre, du moins sur la rive nord. Cela doit être une histoire différence sur la rive sud où se trouve le gigantesque et magnifique Battersea Park. Les gars du bureau ont d'ailleurs joué un match de soccer là-bas il y a quelques semaines, malheureusement je n'ai pas eu le temps de jouer à la touriste dans le parc avant le match. Au moins, nous avons gagné! La visite du parc sera pour une prochaine fois.

Après ma balade sur le bord de l'eau, je me suis redirigée vers la station Sloane Square qui mène au coeur de Chelsea, mais comme il faisait très beau, j'ai préféré prendre le bus, ce qui m'a permis de voir le bon coup de la journée. Mais quelle idée originale, je me marierais à Londres juste pour ça...


On peut lire sur la devanture du double decker: Wedding Special, 4th June, Elizabeth & Benjamin, CONGRATULATIONS. Soit en français: Spécial Mariage, 4 juin 2011, Elizabeth & Benjamin, FÉLICITATIONS. En effet, félicitations c'est une idée trop géniale que vous avez eue!

J'ai ajouté les autres photos de Chelsea à l'album Londres en vrac.

jeudi 2 juin 2011

Comme quand j'étais ado

D'aussi longtemps que je puisse me rappeler, j'ai toujours été fan de musique. Avec le temps mes goûts ont changé, ils se sont diversifiés. Si j'ai passé une partie de mon adolescence collée devant ma télé à regarder MusiquePlus et MuchMusic, devenant une encyclopédie sur deux pattes concernant la musique de la fin des années 1990, j'ai aussi tiré mes connaissances ailleurs.

À cette époque où l'Internet entrait peu à peu dans nos maisons (mais pas dans la mienne, ma mère n'était pas chaude à l'idée et mon père clamait qu'au lieu d'investir dans un ordi il avait payé nos broches!), l'autre source d'information côté musique, c'était les magazines. Je me souviens que je pouvais passer des heures dans le Archambault des Galeries Laval à fouiner parmi les disques pour trouver les dernières recommandations de Claude Rajotte. Le Archambault possédait aussi un large rayon de magazines. Si la référence américaine en matière de musique était le Rolling Stone, disons que j'ai vite attiré par le magazine Q, une publication britannique qui offrait de temps à autre des CD gratuits.

Le magazine Q est vite devenu une référence pour moi. Mais à 12$ la revue, je n'avais pas toujours le budget pour l'acheter chaque mois ni même pour m'abonner. En fait, aussi ridicule que cela puisse paraître, l'abonnement revenait moins bon marché que l'achat à l'unité puisque j'habitais en Amérique du Nord!!!

Maintenant que je suis établie en Grande-Bretagne et que le magazine Q est un produit local au prix abordable de 4£. Ce n'est plus le manque d'argent, mais le manque de temps qui m'empêche de m'y abonner. Le magazine est très exhaustif et je réserve son achat lors de mes séjours à l'aéroport où j'ai amplement le temps de le lire d'une couverture à l'autre.

Il y a quelques mois, le magazine Q a publié la liste des 250 meilleurs albums depuis sa naissance en 1986 selon un vote des lecteurs. J'ai été un peu déçue de constater que je ne possédais que 35 titres parmi les 250. Meilleure chance lors du palmarès pour les 50 ans du magazine peut-être.

On reproche souvent au magazine Q de ne pas être très objectif lorsqu'il effectue ce genre de palmarès. Le numéro 1 étant toujours OK Computer de Radiohead. Mais cette fois-ci on ne peut pas leur en vouloir d'avoir encore élu ce disque en première position, puisqu'il s'agissait d'un vote des lecteurs. Et je dois quand même avouer que même si ce n'est pas mon choix personnel, cela reste un excellent opus tout genre confondu.