samedi 23 juillet 2011

Hallucinations...

Je suis sûre que ça vous est déjà arrivé, ça arrive à tout le monde. Vous vous promenez dans la rue et vous croisez des gens qui ressemblent à des gens que vous connaissez, que ce soit des amis, de la famille ou des célébrités de chez nous ou d'ailleurs. Même en Chine, ça m'est arrivé... Ah tiens, ça pourrait être la version asiatique d'untel ou d'unetelle, mais j'avoue que c'est un peu plus bizarre.

Eh bien,  je suis tombée sur le sosie d'une personnalité bien connue du Québec dans un milieu qui ne cadre pas trop avec cette personnalité. J'ai pris mon courage à deux mains pour prendre une telle photo, mais c'était moins gênant que la première fois où je l'avais aperçue, vu qu'il faisait jour et que la ruelle était moins bondée.

Un petit indice, je vous en avais déjà glissé un mot dans En voulez-vous de la visite en v'là.

vendredi 22 juillet 2011

Cinoche pas trop moche

Faisons ici une autre chronique coût de la vie. Se divertir à Londres en allant au cinéma peut coûter assez cher, certains cinémas au centre-ville exigent jusqu'à 15£ pour une séance le samedi soir. Qu'à cela ne tienne, les Londoniens possèdent plusieurs options pour alléger leurs frais de divertissement.

La première option, c'est d'éviter les mégas cinémas. Effectivement, les plus petites salles offrent un tarif beaucoup plus abordable et même souvent en bas de 10£ la séance. Certes, le choix de film est souvent limité, mais en quantité seulement, jamais en qualité. Près de chez moi, il y a le Tricycle Theatre qui ne possède qu'une seule salle, mais c'est ce qui fait son charme. On y présente beaucoup de films étrangers, dont Incendies de Denis Villeneuve il y a quelques semaines à peine. Si vous ne l'avez pas vu encore c'est un must! Mais bon, je l'avais vu lors de mon séjour à Paris en janvier dernier.

Si vous êtes plus du genre superproductions et que vous voulez aller dans les mégas cinémas, je vous conseille donc de prendre un forfait cellulaire avec Orange qui vous offre un 2 pour 1 le mercredi dans plusieurs chaînes lors des Orange Wednesday, et ce, partout au Royaume-Uni. Vous pouvez aussi vous faire une belle soirée resto-cinoche, car vous avez aussi droit à un 2 pour 1 chez Pizza Express. Pas mal quand même, et si vous ne voulez pas vous abonner à Orange, il vous suffit de trouver des amis qui le sont!!!

Si vous aimez aller au cinéma pour regarder un film sur grand écran sans être dans le confort de votre salon, Londres vous offre le Prince Charles Cinema à Leicester Square. Ce cinéma vous offre des classiques de toutes les époques. On vous offre même des marathons, parfait pour les jours de pluie, mais ça, on ne peut jamais prévoir. J'ai malheureusement manqué le marathon de Retour vers le futur. Faudrait que je m'abonne à leur bulletin...

Une autre option pour les vieux films et ça aussi la température peut vous jouer des tours, c'est le Rooftop Film Club du Queen of Hoxton. Pendant l'été, on présente des films à l'extérieur cinq fois par semaine. On installe des chaises pliantes, du style chaises de réalisateur, on vous fournie une petite couverture et des écouteurs sans fil et voilà vous regardez un film sur la terrasse sur le toit d'un bar avec vue sur la City. Malheureusement, vu le nombre limité de sièges, les représentations sont sold out très rapidement.

Mardi dernier, nous sommes allées voir Breakfast at Tiffany's. J'ai maintenant un nouveau vieux film préféré. Je n'avais jamais vu se classique d'Audrey Hepburn. Cela m'a rappelé à quel point le monde avait changé! Je m'ennuie des téléphones à roulette et des tiroirs de fiches à la bibliothèque, pour ne nommer que cela.

Nous avons été très chanceuses de pouvoir assister à la représentation du film, puisqu'il avait plu toute la journée et que la représentation de la veille avait été annulée. Je me suis quand habillée en pelures d'oignon comme si j'allais camper à la fin septembre: chandail à manches courtes, chandail à manches longues, kangourou et imper, le tout enroulé dans la couverte de polar fournie par le bar. J'avais quand même pris la liberté de m'en apporter une autre juste au cas. Les mitaines n'auraient pas été une idée si farfelue... Oui, il a fait si froid ces derniers temps, mais je n'envie pas du tout la canicule montréalaise du moment, car je dors mieux dans le froid!

jeudi 21 juillet 2011

Chez Sa Majesté

Il y a quelques semaines, je vous ai montré ma super invitation pour la garden-party de la Reine à Buckingham Palace. Eh bien, voilà c'est fait, j'ai mis les pieds sur le gazon royal.

Pour pouvoir entrer à Buckingham Palace, il fallait respecter quelques règles, dont un code vestimentaire. La robe de jour était de mise, et ce, même si le complet où le veston et le pantalon de même tissu et de même couleur était toléré. Il fallait aussi porter un chapeau ou un fascinator, c’est-à-dire, un bibi en français. On pouvait aussi porter un uniforme ou un habit national. Nous avons pu voir une dame avec une robe traditionnelle coréenne, plusieurs boubous africains, des saris (pas toujours portés par des Indiennes), des kilts écossais et des uniformes de l'armée, de la marine et de l'aviation.

Si j'avais trouvé ma robe en mars avant même de savoir si j'allais obtenir une invitation officielle. Le fascinator a été une tout autre paire de manches. Comme pour la plupart des choses, on en trouve pour tous les goûts, de toutes les couleurs et pour tous les budgets. Maintenant combiner toutes ces propriétés n'est pas chose facile, surtout question budget! Si on peut en trouver à 20£, ce sont rarement ceux qui me plaisent... C'est pourquoi plusieurs d'entre nous ont décidé de créer les nôtres. Toute une aventure de bricolage mes amis. Encore là, dans les magasins d'artisanat, on en trouve aussi pour tous les budgets pour des trucs qui ne changent pas vraiment d'un endroit à un autre.

Heureusement, après avoir fait les boutiques recommandées (mais chères) de mes collègues, longé la rue Berswick où s’alignent les magasins de tissus, dignes de la rue St-Hubert à Montréal et tous les grands magasins d’Oxford Street, Miss ATO et moi sommes atterri par le plus grand des hasards chez Atelier Millinery dans Kingly Court près de Carnaby Street. Un tout en un, on peut y acheter ou y commander des chapeaux tout fait, y acheter tout ce dont on a besoin pour fabriquer soi-même son chapeau ou bibi et on peut même y suivre un cours pour apprendre à confectionner son chapeau. Les employés/propriétaires sont hyper sympathiques et toujours prêts à nous conseiller. Cela fait différent de la boutique que je ne nommerai pas question de ne pas leur donner de la publicité, mais M la Finlandaise l’a surnommée Wallace et Gromit. Les vendeuses étaient désagréables et très hautaines. Franchement, à voir comment elles étaient habillées, je n’écouterais pas leurs conseils mode… Mais tous les goûts sont dans la nature, me direz-vous!

Alors, bien satisfaites de nos achats, nous avons pu dans les jours qui ont suivi faire aller notre imagination. En fait, comme la mienne est assez paresseuse, je dois trouver beaucoup d’inspiration pour arriver à un résultat concluant. Bref, je suis une excellente copieuse, je l’avoue. Donc, c’est en fouinant sur Etsy, un site où les jeunes designers peuvent vendre leurs toutes nouvelles créations. M la Finlandaise a d’ailleurs quelques créations en ligne, allez y jeter un coup d’œil, elle va mettre plus d’articles prochainement. Trêve de publicité, on trouve aussi des fascinators sur Etsy, donc j’ai regardé ce qui me plaisait pour finalement arrive à ce résultat:

 J’en suis bien fière, car ça n’a pas été facile et ça m’a pris du temps, j’étais encore en train de coudre le peigne qui le faisait tenir dans mes cheveux deux heures avant le début de l’événement. J’aime l’adrénaline de dernière minute. Allez on prend la pose dans le bureau avant de partir:
 
Donc une fois fin prête je suis allée à la rencontre de ma collègue M nouvellement affectée à la marine et de Miss ATO à la station Green Park. 

J'ai croisé d'autres personnes avec chapeaux et bibis dans le métro, je me sentais un peu moins ridicule et nous avions tous ce sentiment de «je sais où vous allez, j'y vais aussi». Une fois réunies, nous nous sommes dirigées vers le palais. Nous savions qu'il y aurait du monde, mais je ne pensais pas que la file serait aussi longue. Il y avait trois entrées pour accéder au jardin, mais si j'étais pour aller à Buckingham Palace je me devais de rentrer par la grande porte. C'est finalement ce que nous avons fait et franchement l'attente n'a pas été si longue. J'ai été étonnée du peu de contrôle de sécurité.  On a seulement vérifié mon passeport et mon invitation à la porte et le policier d'entonner Oh Canada. Là c'était vrai, nous étions de l'autre côté des portes. Nous nous sommes ensuite dirigées vers la cour intérieure, là où on voit les voitures arriver lors des grandes réceptions officielles comme la visite des Obama ou le mariage de William et Kate. Franchement, j'ai été étonnée de voir que nous allions vraiment rentrer dans Buckingham pour accéder au jardin. À l'intérieur, c'est d'un kitsch gréco-romain avec des sculptures et des toiles à plus finir et tout ça clashe avec le tapis de velours rouge et les dorures dignes d'un opéra. Mais je m'en fou, j'étais chez la Reine d'Angleterre!

Arrivées à l'extérieur, nous nous sommes vite dépêchées de voir ce qu'on allait nous servir de bon. Un vrai buffet à volonté, bouchées salées et petits desserts, ainsi qu'un choix de trois boissons: jus de pommes, café glacé ou thé, évidemment. Comme j'ai la hantise de trouver de la mayonnaise dans les bouchées salées, j'ai sauté directement dans le dessert! Je crois la tartelette aux framboises est celle que j'ai préférée. Ma collègue T a réussi à prendre son assiette en photo, ça a l'air bon n'est-ce pas?
Photo: TR
Parlant de photos, je dois avouer que nous sommes allées à l'encontre du règlement et nous nous sommes permis d'en prendre quelques-unes furtivement, c'est pourquoi elles ont l'air un peu flou de temps à autre. Personne ne s'est fait avertir ou abattre par les tireurs d'élite qui se trouvaient sur le toit du palais, mais ne soyons pas si dramatiques!

Après notre premier arrêt au buffet (car oui il y en a eu un deuxième et même un troisième pour certaines d'entre nous!!!), nous sommes allées nous mettre dans les rangs pour voir l'arrivée de la Reine à 16h. Nous avons choisi un bon emplacement, je crois, nous avons pu la voir de dos et de profil alors qu'elle était présentée aux personnes qui avaient été sélectionnées pour la rencontrer. Ces personnes étaient identifiées par une rose rouge à la boutonnière, hum avoir su... «Et ici, Votre Majesté, vous avez Madame Vanessa qui est ici pour effectuer un programme vacances-travail», ouin ça ne fait pas très sérieux! Au moins, je l'ai vu d'assez près, ça fait changement de sur les pièces de monnaie!!! Elle avait un bel ensemble jaune poussin, je ne m'attendais pas à moins. Elle aime bien le jaune la Reine, son habit était d'ailleurs de cette couleur pour le mariage du prince William.

Nous avons profité du reste de l'après-midi pour flâner dans le jardin. Il y avait un étang, un monument à la mémoire de je sais plus quoi, une maisonnette, un court de tennis et j'en passe. J'ai d'ailleurs été déçue de l'envergure du jardin, ça ne prend pas trois tondre le gazon. Il faut aussi se rappeler qu'à l'origine Buckingham n'était pas une demeure royale, mais bien un hôtel particulier qui a été bâti par le duc de Buckingham et c'est le roi George III qui a décidé de lui acheter pour en faire son domicile privé.

Pour notre divertissement, il y avait deux orchestres militaires. Dit comme ça, ça ne semble pas très divertissant, mais nous avons été très étonnés du répertoire joué. Nous avons eu droit à de la musique de film de James Bond, en passant par Indiana Jones et Star Wars, sans oublier Austin Powers! Cela a créé une belle ambiance et une belle surprise, ce n'est pas le genre de musique auquel je m'attendais chez la Reine, comme quoi les choses évoluent.

Le seul élément négatif de cet après-midi a été la froide température. Cela m'importait peu à vrai dire, du temps qu'il ne pleuvait pas! J'étais bien contente d'avoir un veston et pas juste une écharpe. J'ai vraiment apprécié mon expérience et il le fallait, car on ne peut aller à la garden-party qu'une seule fois dans sa vie!

Pour voir toutes nos photos illégales, c'est ici.

dimanche 17 juillet 2011

Loin loin dans les Cornouailles

Beaucoup de noms de ville au Canada ont en fait des origines européennes et surtout britanniques. C'est le cas de Cornwall en Ontario qui tient son nom d'une région dans la pointe sud-ouest de la Grande-Bretagne. Je ne suis jamais allée dans cette ville d'Ontario, mais j'ai du mal à m'imaginer que les paysages ressemble à ceux de la région de Cornwall (ou Cornouailles en français) ici.

Qui dit belle région, dit pas nécessairement facile d'accès! Pour me rendre à Newquay, j'ai dû prendre le train pendant 5h30, dont la dernière heure s'est écoulée au compte-gouttes vu que le train allait à pas de tortue, soit 30 km/h. J'ai quand même eux droit à de splendides paysages en chemin, particulièrement à Plymouth et à Exeter.

Je suis arrivée à Newquay sous une averse torrentielle, ce qui n'était pas de bon augure, puisque Newquay c'est une ville de plage et de surf. Heureusement, ce fut une averse passagère. Le soleil est vite ressorti, car j'ai joué avec le destin en appliquant la loi de Murphy à l'inverse. Si on n'apporte pas son parapluie, c'est sûr qu'il va mouiller. Alors moi j'ai fait ma fin finaude et j'ai amené mon parapluie et mon imperméable, mais j'ai laissé ma crème solaire à la maison. Voilà, il a fait un très beau soleil toute la fin de semaine. La preuve:

D'ailleurs le combo soleil/vent est très trompeur. On regarde la météo, il fait 17°C, donc dans mon livre à moi, pas très chaud, mais le soleil brille. On prend son courage à deux mains, on se met en bikini et on va à la plage, on apporte son kangourou, juste au cas! On s'installe sur la plage, on est bien malgré le vent, les passages nuageux nous rappellent qu'il fait juste 17°C, brrr. On reste quand même étendue toute l'après-midi sur la plage et quand on revient le soir, oh surprise, on a l'air d'un homard!!!! Heureusement pour moi, j'ai une peau bronze plus qu'elle ne brûle, donc deux jours plus tard j'avais qu'un beau hâle. Une semaine plus tard, par exemple, j'ai l'air de muer tel un serpent, tellement je pèle.

Ce week-end-là, c'était Surf Night, une compétition de surf de nuit à la plage de Fistral. Surf la nuit, mais on n'y voit rien me direz-vous? Oui, c'est pour ça qu'on installe de puissants projecteurs en direction de la mer. L'effet est un peu surréaliste, mais le concept très original.

Fistral est une plage reconnue pour la qualité de ces vagues, c'est le meilleur endroit où faire du surf en Grande-Bretagne, dit-on. Bon, là je vais être un peu rabat-joie, je sais pas si je n'étais pas là au bon endroit au bon moment, mais je n'ai pas eu l'impression que les vagues étaient si extraordinaires que ça... m'enfin. C'était quand même spectaculaire, j'y suis retournée le lendemain aussi, mais plus tôt cette fois donc j'ai eu droit au coucher de soleil sur le bord de la plage, sublime!

J'ai écouté un peu la coupe Davis de tennis vendredi soir à l'auberge pour me rendre que je ne comprenais pas grand-chose à ce sport, mais aussi pour constater qu'Andy Roddick pouvait frapper des balles de service à une vitesse de 145 mph (près de 230 km/h). Ce qui veut dire que ses balles de tennis voyagent plus vite que le train qui se rend à Newquay qui a atteint une vitesse de 120 mph une fois au cours du trajet!!! J'étais un peu dépassée par les événements, juste un peu.

Comme j'avais l'air d'un homard rendu au dimanche, j'ai préféré éviter la plage. Juls à la réception de l'auberge m'a donc proposé d'aller au zoo, un des plus grands du Royaume-Uni. Je me suis donc diriger vers le zoo et j'ai découvert un autre côté de Newquay qui n'a rien à voir avec la plage ou le surf, simplement une belle petite ville paisible où il semble faire bon vivre!


Le zoo était effectivement très intéressant. Pas aussi grand que celui de Londres, mais quand même. Question de goûts personnels, il manque peut-être juste une ou deux girafes à ce zoo. Je suis arrivée juste à temps pour l'heure du repas des lémurs. Disons qu'ils avaient l'air de vrais gloutons une fois leur plat de fruits et de légumes arrivé.

En sortant du zoo, j'ai fait LA découverte de la fin de semaine. Il y avait une petite maison haut perchée dans la côte, qui est en fait le Trewyth Cafe et qui offrait un cornish cream tea. Tiens ça tombe bien, j'ai faim! Un vrai régal de princesse anglaise, deux scones fait maison (rien à voir avec les scones qu'on trouve au Canada...), de la confiture aux fraises (oh oui maman, je mange de la confiture maintenant!), de la clotted cream (en français c'est crème caillée, c'est un peu moins appétissant), de vraies fraises et un bon thé Earl Grey. Bon là je vous entends déjà dire, mais c'est quoi au juste de la clotted cream? En fait, c'est très particulier aux régions de Cornwall et de Devon comme crème, si j'essaye de vous expliquer ça le plus facilement, c'est une crème fouettée épaisse, mais qui a presque une consistance de beurre. Je ne sais pas si ça a du sens pour vous, mais ça rend mes papilles et mon estomac heureux et c'est cela qui compte!

Ce cream tea était vraiment excellent, ça a fait du bien dans ma journée vous pouvez pas savoir comment. Je l'ai dit à la petite madame qui tient le Trewyth Cafe, c'était vraiment un des meilleurs que j'ai goûté, sinon le meilleur. J'ai dû rouler jusqu'au l'auberge tellement j'avais juste trop mangé, mais c'était tellement bon!!!!! Il était déjà le temps pour moi de retourner faire 5h30 de train pouet pouet pour rentrer à la maison. Je ne suis pas sûre qu'on se verra de sitôt Cornwall, tu es loin et le train est très lent... mais j'étais bien contente de faire ta connaissance quand même!

samedi 16 juillet 2011

Oh Canada! à Londres


Ah que faire en ce 1er juillet à Londres alors que j'ai congé et que je n'ai pas besoin de travailler? Eh bien, j'ai décidé d'être bénévole pour la fête du Canada organisée à Trafalgar Square. Il s'agit des plus grandes célébrations de la fête du Canada à l'étranger. J'en ai profité pour donner un petit coup de main à l'équipe du Comité paralympique canadien qui était sur place pour la journée.

Même si j'étais théoriquement en congé, j'ai quand même opté pour arriver tôt et aider les organisateurs avec l'installation des kiosques. L'avantage de tout ça, c'est que j'ai pu rencontrer les gars de Karkwa qui s'étaient levés à l'heure des poules pour faire leur test de son. J'ai pris mon courage à deux mains et j'ai fait ma groupie pour mon amie É qui les aime tant. J'ai donc pris quelques photos avec eux et on a jasé un peu. Ils sont bien sympathiques les gars de Karkwa.


Après cet épisode auprès de célébrités, j'ai décidé passer toute la journée avec Miss MH et ses collègues du CPC. Au menu, distribution d'articles promotionnels (les tatouages ont fait fureur, même si plusieurs cherchaient des drapeaux), promotions des Jeux paralympiques de Londres 2012 et d'Équipe Canada, recrutement de bénévoles pour les Jeux, démonstration de basketball en fauteuil roulant et j'en passe. On a pas chômé, je dois vous avouer, je ne nous aurais pas vus faire ça à deux avec Miss MH.

Pour encourager les athlètes paralympiques, nous avons fait signer deux drapeaux canadiens aux visiteurs. Ces mots d'encouragement seront affichés dans le village des athlètes pendant les Jeux de Londres 2012 qui se dérouleront dans près d'un an. Disons qu'à la fin de la journée, on commençait à manquer de place.

Une autre activité bien populaire auprès des petits et des grands a été la démonstration de basket en fauteuil roulant. J'ai d'ailleurs fait un essai moi-même et je dois avouer que ce n'est pas facile du tout! L'équipe féminine canadienne a joué une petite partie et disons que ça avait l'air pas mal plus facile pour elles!! Elles ont l'expérience vous me direz, mais quand même... Comme la plupart des athlètes paralympiques, elles ne cesseront jamais de  m'impressionner.

Nous avons aussi eu la visite de la police montée, encore là, j'ai encore pris une belle photo clichée. Ils ont aussi attiré un bon nombre de personnes à notre kiosque. Mandeville, la mascotte des Jeux paralympiques de Londres a aussi fait fureur auprès des visiteurs.

Nous avons terminé notre journée vers 17h et nous étions bien brûlées. Nous ne sommes donc pas restées pour les spectacles de fin de soirée, mais ce fut une journée bien remplie. J'étais très heureuse de revoir Miss MH que je n'avais pas revue depuis ma visite à Ottawa en août dernier lorsque je suis allée faire faire mon visa.

Voici les images que j'ai croquées au cours de la journée.

Et voici une vidéo de la CBC parlant de l'événement où mon ami C de Calgary a fait part de sa critique culinaire sur la poutine.
Moi juste quand je lui ai vu l'allure ça m'a convaincue de ne pas en prendre même si j'avais un coupon pour un repas gratuit en tant que bénévole. Je n'ai pas fait la file pour les Tim Bits non plus, j'avais autre chose à faire que de faire la file pendant une heure sinon plus, tout dépendant du moment de la journée.

Petite appréciation personnelle, l’hymne national a été chanté dans la version bilingue, cela m’a surprise vu la présence presque inexistante d’éléments francophones au cours de cette journée (peut-être mis à part la présence de Karkwa). D’ailleurs, c’est le chanteur de Blue Rodeo qui a entonné le Oh Canada.

La belle Provence

Miss À tout oiseau avait très envie d'aller en Provence à cause des éloges de son ami M. Juju originaire de la région PACA (Provence - Alpes - Côte d'Azur). Miss ATO a aussi découvert lors d'un précédent voyage à Amsterdam qu'elle n'aimait pas voyager seule. Alors lorsqu'elle m'a invitée à aller en Provence, je me suis dit pourquoi pas! Il y avait sûrement plus à découvrir que ce que j'avais vu dans mon voyage de groupe scolaire en 1998. Je peux maintenant avouer que je ne m'étais pas trompée sur ce point!

M. Juju nous a préparé tout un itinéraire, incluant l'hébergement chez sa maman M, la navette jusqu'à l'aéroport grâce à A, le conjoint de M, et les services de guides touristiques de M&A qui ont quand même apporté leur touche personnelle en ne suivant pas l'itinéraire à lettre. Bref, nous avons été traitées comme des princesses du début à la fin, peut-être mis à part par British Airways qui manquait d'appareils le jour de notre départ ce qui a retardé notre vol d'une heure. Par chance, nous avions réservé une chambre d'hôtel à côté de l'aéroport puisque le vol arrivait déjà assez tard en fin de soirée. M&A sont donc venus nous chercher le lendemain matin.

Premier arrêt, Avignon et son fameux pont. Ce sera notre seul arrêt en ville et la seule chose que j'avais déjà vue lors de mon précédent voyage en Provence au siècle dernier alors que j'avais pris des photos avec un appareil-photo jetable. Afin de bien partir la journée, nous avons commencé par un arrêt dans un café et nos hôtes n'ont pas été très étonnés que les Québécoises qu'ils hébergeaient étaient devenues de vraies Anglaises d'adoption lorsque nous avons commandé du thé! Nous avons ensuite visité le jardin du Palais des Papes et les rues avoisinantes, et ce, jusqu'au fameux pont. La première fois que je l'avais vu, je me souviens ne pas avoir été aussi étonnée de voir qu'il n'en restait que la moitié, car mon enseignante de maternelle nous avait dévoilé le punch alors que nous apprenions la fameuse chanson! D'ailleurs, j'avais aussi appris qu'on ne dansait pas dessus, mais bien DESSOUS. Nous avons ensuite fait la visite du Palais des Papes, mais nous avons évité l'audioguide, car nous ne voulions pas trop faire languir M&A qui ont préféré nous attendre à l'extérieur. Le Palais des Papes a été la résidence des papes au XIVe siècle. Il est maintenant converti en musée et en salle de spectacle en plein air où se tient d'ailleurs le Festival d'Avignon.

En sortant du palais, nous avions comme un petit creux, M&A nous ont donc conduite vers une superbe terrasse à Bonnieux avec une vue de la région tout à fait majestueuse. De là, on peut apercevoir le village de Lacoste (rien à voir avec les polos aux petits crocodiles) où se trouve le château du Marquis de Sade, qui a été acheté par Pierre Cardin. Ce dernier est tellement tombé sous le charme de Lacoste qu'il est pratiquement en train d'acheter le village entier. Il voudrait en faire un attrait touristique de luxe, mais cela ne semble pas faire le bonheur des villageois qui se sont opposés à la construction d'un golf.


Après notre délicieuse pizza à Bonnieux, nous avons finalement pris le chemin de la maison de M&A à Apt, le gros village de la région. Pendant que M est partie faire les courses, A nous a présenté à son ami qui possède une boutique de jolis produits provençaux, savons à l'huile d'olive, lavande, céramiques décorées de cigales et j'en passe. Alors pendant que nous, les filles, nous magasinons, A est allé prendre un coup et nous avons vite réalisé qu'en Provence on s'arrête souvent pour boire, mais que ce n'est pas nécessairement pour boire de l'alcool. C'est comme ça que Miss ATO et moi avons pu découvrir les petits jus Pago. Mmmm du jus de fraise naturel, je crois que ça faisait depuis la Corée du Sud que je n’en avais pas bu...

À la maison, j'ai redécouvert un plaisir de l'été que je ne pratique pas assez souvent à Londres malgré ma grande terrasse, c'est de pouvoir manger à l'extérieur pour tous les repas de la journée.  L'avantage aussi avec la Provence, c'est l'absence de moustiques et autres bestioles du genre. Je crois qu'une abeille a osez venir nous déranger, mais pour ça je peux juste blâmer le miel de lavande! Le miel de lavande qui est très bon en passant, si vous êtes amateur de miel et que vous passez par la région, je vous le recommande fortement. Moi je ne mange pas assez de McCroquettes dans une année pour rentabiliser un tel achat. Si nous n'avons pas eu de la visite de petites bestioles volantes, on pouvait voir voler furtivement d'arbre en arbre des chauves-souris dans la pénombre. Je ne pense pas avoir déjà vu de chauve-souris d'aussi près. Il y a une première à tout il faut croire.

Apt est réputée pour son marché du samedi matin. Nous n'avons pas manqué notre chance et nous sommes allées y faire un tour. Naturellement, pendant ce temps M&A buvaient un coup au bar du frère d'A. Dans ce marché, on trouve simplement de tout: fruits, légumes, épices en vrac, vêtements, souvenirs, bijoux et toutes autres sortes de babioles. Le marché était bondé, je ne m'attendais pas à voir tant de monde. Il y avait aussi beaucoup de touristes. Mis à part nous deux, A nous a dit qu'il y avait beaucoup d'Allemands, de Belges flamands et d'Américains, sans oublier les bus de Japonais en visite éclair venu voir un champ de lavande. Puis la pluie est arrivée et le marché s'est vidé. Pas très impressionnées par la pluie, nous avons poursuivi notre visite. Rendez-vous au bar du frangin d'A, nous nous sommes fait accuser d'avoir amené la pluie dans nos valises... Non, on vous le jure, on essaye de la fuir la mautadine de pluie.

Si au départ, nous avions voulu louer une voiture, M. Juju nous a dit que ce n'était pas nécessaire puisque M nous prêterait la sienne sans problème. Disons que cela stressait Miss ATO, moi, je n’ai toujours pas le permis, alors ça règle le problème! Miss ATO a quand même eu droit à une petite leçon de conduite en campagne provençale remplie de ronds-points 101 de la part d'A avant d'aller faire l'itinéraire Google Map de M. Juju. Un mot aura marqué cette balade en voiture, c'est hiiiiiii. Hiiiiiii il y une voiture qui arrive dans le sens inverse, hiiiiiii c'est donc ben étroit cette rue-là, hiiiiiii il y a une falaise. Nous avons eu pas mal plus peur que mal, et moi en fait, je n’ai pas eu peur, Miss ATO a fait ça comme une pro!

Premier arrêt sur l'itinéraire après avoir fait quelques tours dans le rond-point parce que je ne voyais pas où se trouvaient les numéros des routes sur les poteaux: Roussillon. Roussillon est un village où l'on retrouve toutes les teintes d'orangé possible. La région est riche en ocre et on l'utilise à toutes les sauces. Le tourisme est d'ailleurs très centré sur l'ocre. M&A nous ont bien averti: « L'ocre, ça tache, faite attention où vous mettez les pieds. » Nous avons donc préféré ne pas faire la visite de la carrière. C'est en quittant Roussillon que le soleil a redaigné se pointer le bout du nez.


Notre deuxième arrêt: Gordes, un village littéralement perché dans le roc. Deux mots: magnifique et impressionnant! Nous sommes arrivées vers la fin de l'après-midi et disons que le village commençait à fermer ses portes pour la nuit. On a aussi pu imaginer qu'il y avait eu un mariage ou autre événement mondain, car on apercevait des filles agrippées à leurs mecs en costard. Pas facile de marcher sur des rues en pavé en pente de 45 degrés quand tu portes des talons aiguilles de 4 pouces (11 cm pour mes lecteurs du système métrique). Nous avons aussi été étonnées de voir une des filles porter un fascinator, il faut croire que cette tradition anglaise commence à traverser les frontières. Un effet Kate Middleton? Peut-être...

Après Gordes, nous avons fait une première entrave à l'itinéraire de M. Juju en nous dirigeant vers l'abbaye de Sénanque. Je crois que c'est l'endroit où j'ai entendu le plus de "hiiiiiii" et avec raison! Je ne pense pas avoir vu une route si étroite, en pente avec une falaise d'un côté (sans petite clôture sur le bord) et une paroi rocheuse de l'autre. Il y avait même des refuges (un petit accotement pouvant accueillir une voiture) à tous les 150 mètres pour laisser passer les voitures en sens inverse. Heureusement pour nous, nous n'avons croisé personne sur la route, mais nous avons redouté ce moment durant toute la descente. Ce n'est qu'en arrivant en bas près de l'abbaye que nous avons remarqué que la route avait été transformée en sens unique! Fiou!

Arrivées à l'abbaye, il était trop tard pour les visites guidées, cela allait au lendemain. Nous avons dû nous contenter du superbe paysage extérieur. C'était quand même dommage que la lavande ne soit pas encore très fleurie.

Comme la journée avait passé très vite, nous avons donc écourté l'itinéraire prévu à l'horaire. De retour à Apt, nous étions attendues pour nous rendre à un vernissage (oui nous sommes très jet-set!) qui se déroulait à l'imprimerie qui est installée dans une ancienne usine de fruits confits. La grande cheminée de briques à l'extérieur du bâtiment ne permet pas de renier le passé de l'établissement. Apt est d'ailleurs réputée pour ses fruits confits.

La soirée s'est bien déroulée, nous n'avons pas abusé du « ponche » (nous l'avons prononcé à la française, question de nous faire comprendre), moi j'ai peut-être abusé du buffet, mais bon ça n’étonne personne!!! Bref, tout Apt était là ou c'est l'impression que nous avons eue, vu que tout le monde connaît M&A. M a été la propriétaire du cinéma d'Apt pendant de nombreuses années. Elle a vendu la licence d'exploitation il y a deux ans afin de pouvoir prendre une retraite bien méritée. Comme elle est toujours propriétaire des lieux, nous avons pu aller faire une petite visite, et tout cela juste à temps avant que le cinéma ne passe au mode numérique à l'automne. Adieu projecteurs, bobines, pellicule…


Voilà ce qu'on peut appeler un samedi bien rempli. Eh, bien le dimanche l'a été aussi. Nous nous sommes quand même permis de faire la grasse matinée. Après un copieux petit déjeuner, pris à l'extérieur bien sûr, nous sommes reparties sur la route avec nos deux guides locaux. Direction, Goult, autre petit village tranquille de la région. En ce dimanche matin, mis à part au Café de la poste, le village était désert. Parfait pour faire des photos dignes de cartes postales! Goult possède aussi un très joli moulin, peut-être s'agit-il de celui d'Alphonse Daudet et de ses Lettres de mon moulin, qui sait?


Nous sommes ensuite aller faire un tour au marché paysan de Coustellet où la tante de M. Juju vend son fromage de chèvre artisanal. Mais juste avant, nous, les filles, avons fait un petit détour par le Musée de la lavande. Nous sommes contentées de faire un tour dans la boutique où une petite vendeuse nous a fait un exposé sur la différence entre la lavande et le lavandin et sur les multiples propriétés de l'huile de lavande. Bref, nous n'avons pas eu besoin de visiter le musée après cela et nous nous sommes laissées tenter par l'achat d'une fiole d'huile de lavande. Merci M.

Nous sommes allées rejoindre A au marché qui nous attendait au kiosque de fromage de chèvre de P, la tante de M. Juju. Miss ATO était bien contente de voir que l'écharpe achetée la veille à Apt était toujours le même prix. Nous avons également goûté un excellent miel de lavande. Puis c'était déjà le temps de boire un coup! Nous nous sommes donc dirigés vers le village de Les Beaumettes où Miss ATO a décidé de faire sa vraie Provençale et a commandé un pastis. Après cette petite pause repas, nous nous sommes dirigés au Mas Alegre où P tient sa fromagerie artisanale et qui sert aussi de demeure familiale. Superbe domaine rustique, des fois j'avais l'impression de faire un retour dans le temps tellement on ne s'y sent pas en 2011. Nous sommes allés visiter les chèvres qui ont pris la pose pour nos photos. 

 
Au Mas, nous nous sommes fait conseiller d'aller visiter le village de Menerbes, ce que nous avons fait, mais je dois avouer que j'ai préféré les suggestions de M. Juju jusqu'à présent. D'ailleurs, il nous restait encore une chose à faire et c'était de monter sur le rocher de Saignon, où la vue sur la région est, ma foi, plus qu'ordinaire, vous ne trouvez pas?

Trêve de plaisanteries, nous avons fait quelques arrêts en route vers le rocher pour aller voir des champs de lavande. J'en ai profité pour faire un hommage à tous les touristes asiatiques et j'ai pris une photo avec une pose digne des leurs.

Nous avons aussi découvert des bories dans un champ de lavande. Il s'agit de huttes en pierres sèches sans mortier qui sert d'abris aux bergers et autres travailleurs de champs.


Voilà, c'est pas mal comme ça que se termine notre aventure provençale. Puisque nous prenions l'avion assez tôt en après-midi, nous avons pris notre temps pour nous préparer le matin. Nous en avons quand même profité pour faire une dernière ballade à pied à Apt et faire trempette dans la piscine. Je m'étais vantée toute la semaine au bureau que j'allais me baigner tout le week-end, mais comme nous avions apporté le froid avec nous, cela était plutôt difficile. Je n'allais donc pas rater ma chance et je me suis baignée!

Il y avait tellement de belles choses à voir que j'ai dû faire deux albums! N'hésitez pas à aller consulter le premier et le deuxième album sur la Provence.

Je termine ce billet en remerciant nos hôtes M&A, ainsi que notre guide virtuel M. Juju, de leur immense générosité et de leur accueil incroyable. J'ai passé de très belles mini-vacances en Provence. Au plaisir de vous revoir à Londres, à Montréal ou en Provence.

mardi 5 juillet 2011

Comfort Food, prise 3, 4, 5, 8, 12 bah je sais plus...

Bon il faut se faire à l'idée, la poutine ici ça ne sera jamais pareil, c'est une question de fromage. On a beau trouver des remplaçants, mais ça reste que c'est pas le fromage classique qui fait couic couic. En plus, les grosses frites jaunes, ce n’est pas pareil non plus.

Donc, quoi faire avec la sauce à poutine St-Hubert qu'on accumule dans notre armoire, faute de faire des imitations de poutine???  Mais un bon hot chicken bien sûr.



Je n’ai jamais été très tentée par les hot chicken par le passé, mais là ça fait du bien par cette soirée pluvieuse. De plus, on est au pays du petit pois, les Britanniques en mettent vraiment partout. C'est étonnant que ce plat québécois ne fasse pas encore partie du menu des pubs, ça ferait changement des fish&chips avec des mushy peas.