dimanche 25 septembre 2011

Degas et les ballerines

Quoi faire un samedi soir quand on ne veut pas rester à la maison, mais qu'on n'a pas le goût d'aller faire la rumba? On va au musée, bien évidemment!

Enfin non, pas si évident que ça. C'est bien parce que j'ai vu la promo plus tôt dans la journée en passant devant la Royal Academy of Arts que j'ai su que les galeries étaient ouvertes jusqu'à 22h le vendredi et le samedi. Première réaction face à cette pub: «Ah tiens, c'est bon à savoir ça, c'est tellement mon genre!».

Cela ne m'a pas pris plus longtemps pour en faire mon activité de la soirée. J'ai contacté Miss ATO, parce que c'est aussi son genre d'activité et voilà nous avions rendez-vous à 20h. Cela peut vous paraître tard, mais la dernière admission est à 21h30, donc nous avons eu amplement le temps de faire la visite. Encore une fois, nous n'avons pas pris l'audioguide et c'était très bien comme ça!

En ce moment, l'exposition temporaire à la Royal Academy of Arts, ou RA pour les intimes, c'est Degas and the ballet: Picturing Movement. Mon intérêt pour l'histoire de l'art a commencé avec l'étude du mouvement impressionniste alors que j'étais encore une enfant et que je suivais des cours de peinture. L'intérêt était là, le talent un peu moins. J'ai toujours beaucoup aimé le travail de Degas, car il touche une de mes cordes sensibles, le ballet. Encore une fois, l'intérêt était là, mais le talent un peu moins.



Donc, avec ces deux passions réunies, il était peu probable que l'exposition me déplaise. J'ai tout simplement adoré cette expo, cela faisait un bail que je n'avais pas été aussi captivée par le sujet. J'ai vraiment aimé la portion qui parle de l'aspect photographique dans la démarche de l'illustration du mouvement et comment la photo, cette «nouvelle technologie» (on parle de la fin du XIXe siècle, je vous rappelle), a su amener une dimension différente à l'art.

Nous n'avions pas terminé de visiter la première salle que Miss ATO et moi-même avions été étonnées d'une chose, et c'était de voir que les ballerines de l'époque n'ont absolument rien à voir avec celles d'aujourd'hui. Elles étaient bien en chair, si ce n'est pas rondelettes. Au début, on croyait que c'était la peinture qui n'était peut-être pas fidèle, mais des photographies de carte de visite nous en ont fait la preuve. Les temps changent faut-il croire.

Une autre chose que j'ai beaucoup appréciée, c'est que l'exposition et la salle étaient conçues un peu sur le même concept qu'on utilise souvent au Musée des beaux-arts de Montréal. Les murs étaient peints de couleur foncée, presque rien au centre des pièces, des tableaux explicatifs à chaque entrée. Bon vous me direz que ça ressemble à beaucoup d'autres musées, mais ceux qui connaissent bien le MBAM s'y serait retrouvé à la RA.

Fidèle à mon habitude, j'ai acheté une carte postale souvenir pour rajouter au mur de ma chambre. Malheureusement, la toile que j'ai préférée n'était pas offerte en reproduction. Bien évidemment, je ne me souviens plus du titre. Il s'agissait d'une ballerine seule dans un studio vitré, où on voit Paris en arrière-plan. Le dessin était très peu détaillé, mais je crois que c'est ce qui en faisait son charme.

Bref, je vous recommande chaudement cette expo si vous êtes dans la région londonienne d'ici au 11 décembre 2011.

samedi 24 septembre 2011

Petite découverte: Holland Park

Il s'agissait d'un autre samedi après-midi où je n'avais rien de mieux à faire que me promener, et comme le métro était fermé (oui, encore une fois), j'en ai profité pour rester à distance de bus de la maison. En regardant les itinéraires proposés dans mon paquet de cartes, j'ai vite sauté sur Holland Park près de Notting Hill.


Si ce parc est beaucoup plus petit que Regent's Park et Hyde Park, il n'en est pas moins intéressant, loin de là! Si j'ai trouvé que la végétation était un peu plus exotique que dans les autres parcs royaux de Londres, la faune l'est aussi. Exit les canards et vivement l'enclos à cochons!!!!

Pour rajouter à l'exotisme, on trouve au milieu du parc le Kyoto Garden, un authentique jardin japonais. Encore une fois, exit les canards et bonjour les poissons de buffet chinois...

Donc, comme vous pouvez le constater, Holland Park est un parc assez hétéroclite. On y trouve aussi une section avec des installations sportives, telles que des terrains de tennis. Mais malgré ça, j'ai trouvé que c'était un vrai havre de paix, peut-être est-ce dû au fait que cela ce trouve dans un quartier très huppé et que la clientèle est beaucoup moins touristique. Néanmoins, on en trouve pour tous les goûts de la fille hippie qui tricote en dessous d'un arbre à la famille qui joue aux échecs géants au petit couple qui en est peut-être qu'au deuxième rendez-vous.

Et pour en finir avec exit les canards, on trouve aussi un paon dans le jardin japonais, juste pour rajouter à l'exotisme. La question est, qu'est-ce qu'ils font avec en hiver? Ce n'est pas l'hiver québécois, mais je doute qu'un paon survive bien au froid...

L'un des désavantages (enfin pour moi!), c'est qu'au sud, Holland Park donne directement sur Kensignton High Street, une rue commerçante. Vous me voyez peut-être venir, mais effectivement il y a un H&M. Comme je ne peux pas m'empêcher d'en sortir les mains vides, eh bien, je suis repartie avec une paire de jeans. Aubaine de l'année, ils étaient à 9,99£, et ce, au prix régulier!

Si vous voulez voir plus de photos de Holland Park, elles se trouvent dans le nouvel album Londres en vrac 2.

dimanche 11 septembre 2011

Bloguer, ç'a des avantages

Je suis abonnée à plein de listes de diffusion et de groupes Facebook destinés aux Français à Londres (et non aux francophones... mais bon je m'inclus pareil!). Un des groupes les plus actifs est celui du magazine Ici Londres. On y fait des annonces en tout genre, concerts, soirées, rencontres,  promotions d'artiste, etc. Une annonce a particulièrement attiré mon attention il y a quelques semaines. On invitait les blogueurs français à venir à une dégustation de thé à la East India Company. Miss ATO m'avait déjà parlé de l'événement, donc je me suis dit: «Pourquoi pas, c'est gratuit!». Et comme le monde du blogue francophone est assez petit, Travelmax était aussi de la partie. D'ailleurs, si vous voulez en apprendre plus sur l'histoire de la compagnie, je vous conseille son article, j'entrerai pas dans autant dans les détails.

Bref, nous sommes rentrés dans la boutique et disons qu'elle n'est pas située dans Mayfair pour rien! C'était très chic, le genre de boutique où tu entends ta mère dire: «On regarde avec les yeux, hein?».


Si la soirée était destinée aux blogueurs de langue française, la présentation s'est majoritairement déroulée en anglais. Nous avons été accueillis avec un thé glacé alcoolisé, le Trade Roots, composé de thé vert au gingembre, de rhum brun et de sucre de canne. Il manquait peut-être un peu de rhum à mon goût, mais bon c'était gratuit!

Après avoir eu un historique de la compagnie, le maître de thé nous a expliqué quelques trucs sur la culture et la préparation du thé. Une chance que nous étions au premier rang, parce qu'il parlait pas bien fort le monsieur, mais c'était très intéressant. J'ai d'ailleurs appris que je mettais trop de thé dans mon tamis, une cuiller à thé suffit. Bref, je vais avoir du thé pour le restant de mes jours.

Nous avons donc pu goûter à trois thés différents: un blanc, le Silver Cloud, un vert, le Long Jing et un noir, le George Staunton Earl Grey. La majorité des gens on préféré le noir, car veut veut pas dans la culture britannique et occidentale c'est majoritairement du thé noir qu'on boit. Comme j'ai commencé à boire du thé en Chine, j'ai naturellement préféré le vert. Tous les goûts sont dans la nature.


La boutique a aussi diversifié ses produits, on n'y vend pas que du thé, mais bien aussi du vin, du café, des confitures et j'en passe. Pour terminer la dégustation de produits à base de thé, nous avons eu droit à un autre cocktail, le Polo Punch, une boisson à base de thé blanc aux essences tropicales et de champagne, le tout avec une fraise flottant dans notre verre. Je n'aime pas le champagne et je reconnais toujours l'arrière-goût, mais je dois avouer que dans ce cocktail j'y ai vu que du feu. Nous avons aussi pu essayer quelques grignotines. J'ai particulièrement aimé les fraises déshydratées enrobées de chocolat blanc. Miam!


Le maître de thé nous a demandé quel était notre thé préféré. La réponse la plus courante, le Earl Grey, bien sûr. Parmi les thés noirs, je dois avouer que c'est celui que je préfère aussi. Sinon, mon thé préféré reste le Oolong, un thé vert qui provient de Chine. Chaque fois que j'allais prendre un cream tea, je sautais sur l'occasion quand je voyais du Oolong au menu, car il n'est pas très répandu en magasin. J'étais pas mal contente de voir qu'il en vendait! J'ai été un peu moins contente quand j'ai vu que le paquet était 22£. Qu'à cela ne tienne, j'en ai trouvé chez Whole Foods le week-end suivant. Mais en y repensant bien en écrivant ces lignes, c'est dans le quartier chinois que j'aurais dû me rendre en premier... meilleure chance la prochaine fois!



Chacun y trouve son compte ou presque...

Londres est l'une des villes les plus cosmopolites où j'ai vécu. Elle attire beaucoup de gens de partout sur la planète. Si certains quartiers possèdent des concentrations de telle ou telle nationalité, on trouve quand même de tout partout.

Peu importe d'où l'on vient, nous sommes toujours à la recherche d'un petit quelque chose qui nous rappelle la maison. Certains trouvent leur consolation dans l'alcool, les Australiens ont la chaîne de pubs Walkabout, tandis que les Canadiens possèdent le Maple Leaf à Covent Garden. Plusieurs d'entre nous trouvent leur réconfort dans la bouffe. L'épicerie du coin peut toujours nous dépanner pour quelques trucs, comme le Vegemite pour les Australiens et le sirop d'érable pour les Canadiens. Sinon pour les trucs un peu plus spécifiques, il faut absolument aller dans les épiceries spécialisées.

Les Canadiens, Australiens, Néo-Zélandais et les Sud-Africains de Londres peuvent tous se rendre au même endroit quand une crise de comfort food s'impose, il s'agit du Australia New Zealand Canada South Africa Shop, aussi dans Covent Garden.



Agrandir le plan

Comme il s'agit de produits importés, il ne faut pas être surpris des prix affichés sur les étagères. C'est loin d'être donné, surtout quand on connaît le prix des articles à la maison et qu'on fait la conversion. Qui aurait cru que j'aurai autant pris plaisir à déguster du Kraft Dinner... Je connais un autre Canadien qui boit du café tous les jours, mais qui garde le Tim Horton pour le dimanche matin seulement. À 10£ la petite boîte, on s'entend que c'est presque un produit de luxe, mais c'est du luxe qui fait du bien!

Le problème lorsqu'on est entouré de tous ces produits de nationalités différentes et qu'on fréquente d'autres expatriés, c'est qu'on découvre un tas de choses. Pour ma part, à force de me tenir avec K la Kiwi, je suis tombée amoureuse des Pineapple Lumps. Ce sont des genres de guimauves jaunes à saveur d'ananas enrobées de chocolat au lait. C'est dé-li-cieux! Bon, pour le moment, je peux en trouver ici à prix exorbitant, mais quand je vais être de retour au Canada, ça risque d'être plus difficile à trouver...

Dans les cas, où le comfort food recherché n'est pas disponible, il faut se rabattre sur la générosité des gens qui viennent nous visiter ou des gens qui retournent pour quelque temps au pays pour nous ramener nos besoins essentiels. Cette semaine, j'ai eu droit à non pas un, mais deux sacs de Swedish Berries de la part d'un ancien collègue. Demandez et vous recevrez! J'ai presque terminé le premier sac et je garde le deuxième en réserve pour les urgents avec les Coffee Crisp, la sauce à poutine St-Hubert et les Froot Loops dans mon armoire. Et je viens d'avoir un autre paquet gracieuseté de Miss ME avec au menu biscuits soda et Pattes d'ours.

samedi 10 septembre 2011

La saison est terminée!

Et voilà, on sait que l'été tire plus qu'à sa fin lorsque la saison de balle-molle prend fin. J'ai participé à mon dernier tournoi de la saison dimanche dernier. Tournoi profitable, où j'ai perdu mon titre de Queen of Walks (Reine des buts sur balles), car je commence à pouvoir frapper comme une pro (bah peut-être pas encore). Je reste quand même maître de la feuille de pointage!


Dame Nature nous en aura fait voir de toutes les couleurs pendant ce dimanche. Après avoir consulté 3 sites de météo qui se contredisaient tous, j'ai décidé que j'allais voir de mes yeux vus ce que la journée nous réservait. S'il y a eu une petite averse en matinée, le terrain était presque sec une fois rendu à Richmond. Pendant notre échauffement, nous avons été aveuglés par le soleil, mais ce dernier n'est pas resté très longtemps. Les nuages se sont alors installés et ils ont malheureusement amené la pluie. Le déluge aura duré pendant quelques heures, juste pour s'assurer que nous étions bien trempés jusqu'aux os. Une chance qu'il ne faisait pas trop froid, car j'avais oublié mon gros coton ouaté (ou hoodie, comme ils disent ici). La fin de journée a été un peu plus agréable et nous avons eu le temps de sécher un peu.


La pluie n'a pas empêché mon coéquipier de faire une petite sieste pendant l'heure du lunch!

Malgré toutes ces péripéties, nous nous sommes rendus jusqu'en finale de la ligue «du milieu» et nous l'avons remporté.


Entre temps, pendant toutes ces parties, j'ai failli mourir au moins deux fois. Ici, il n'y a pas de terrain de balle-molle comme tel, on joue dans le gazon où lignes ont été peinturé. Je ne vous apprends rien en vous disant que du gazon mouillé, c'est glissant. Bref, j'ai fait toute une chute au 3e but et je me suis ramassé à plat sur le dos, j'ai lâché un beau sacre après mon «ayoye donc», mais personne n'a compris vraiment. Et sur un autre terrain, j'ai mangé le 1er but en pleine face à cause d'une dénivellation dans le terrain... La morale de cette histoire? Il faut vraiment que je m'achète des souliers à crampons l'an prochain! Paraît-il qu'il y a une ligue d'hiver aussi qui se joue en gymnase, j'ai bien hâte de voir ça! Alors les crampons, ça peut attendre.

Richmond c'est quand  même un beau parc pour les tournois, le seul hic, c'est que c'est en plein milieu du corridor aérien pour Heathrow. Selon les statistiques, Heathrow est le 3e aéroport en importance au monde quant au nombre de passagers qui y transitent, et le plus important d'Europe. On dit qu'un avion y atterrit toutes les 2 minutes, mais je crois même que ça peut être moins que ça. J'ai pu voir au moins trois avions en ligne pendant que j'étais en attente sur le banc! Pourquoi j'ai choisi de m'installer à Londres déjà, ah oui pour les bonnes connexions aéroportuaires. Ben voilà!

mardi 6 septembre 2011

Pendant ce temps à Londres...

Si j'ai passé la longue fin de semaine à Édimbourg pendant le Fringe, les gens qui sont restés à Londres avaient quand même de quoi se divertir. C'est pendant cette dernière fin de semaine d'août que se déroule le Notting Hill Carnival, la plus grande fête de rue d'Europe. On estime la foule à 1 million de personnes. Quand on connaît la largeur des rues du quartier, ça fait une très belle boîte de sardines.

Miss ATO y avait fait un tour l'an dernier et m'avait fortement déconseillé l'expérience puisque j'ai tendance à paniquer dans les grandes foules. Je l'ai cru sur parole et je me suis exilée dans le nord du pays. Cela ne m'empêche pas d'avoir craqué pour l'annonce du carnaval dans le métro.


Je vous conseille le photoreportage de LaPresse pour plus d’images.

lundi 5 septembre 2011

Edinbrrrrr!

Le titre de ce billet aurait aussi pu être Edinburrrrg, vu la façon dont les Écossais roulent le R du nom de leur capitale, mais j'aimais mieux souligner le fait que j'ai jamais eu aussi froid au mois d'août de toute ma vie! Mais pourquoi est-ce que je n'ai pas apporté ma tuque et mes mitaines? Ah oui, parce que c'était encore le mois d'août, même si s'en était la toute fin... Bref, la première chose qu'il faut retenir pour un voyage en Écosse: «y fa frette en ta», vivement les pelures d'oignon!

Édimbourg a toujours fait partie de ma liste des villes à visiter pendant mon séjour en Grande-Bretagne et voilà c'est fait, mais tellement pas à mon goût, mais pas du tout. Il va falloir que j'y retourne c'est sûr! La deuxième raison pour laquelle je partais à Édimbourg, c'est que mon équipe de balle-molle, les Voodoos étaient inscrits à un tournoi, le Edinburgh Festiball. Deux jours de tournoi à temps plein, ça ne donne pas beaucoup de temps pour le tourisme. Mais c'était oh combien amusant. Nous avons fini 3e de notre division, pas pire pantoute!

Le tournoi se situait sur les terrains d'un centre sportif universitaire et j'ai été étonné de voir la popularité d'un autre sport particulièrement britannique, non je ne parle du criquet à nouveau, mais bien du hockey sur gazon. Rien à avoir avec le hockey sur glace, le deck hockey, le hockey cosom ou le hockey bottine...

Nous avons réussi à faire deux soupers de groupe, dont un au resto La Tasca, une chaîne de tapas pour laquelle je n'avais pas vraiment d'attentes, mais qui m'a surprise. La bouffe était bonne et les portions généreuses. La sangria n'est pas aussi bonne que celle du resto mexicain Mañana à Montréal, mais après 2 pichets ça passe inaperçu! Nous avons mangé jusqu'à explosion, on aurait même pu rapporter des restes, mais quand on habite en auberge de jeunesse, c'est un peu moins approprié.


Le dimanche soir, l'équipe a pensé que c'était une bonne idée de me mettre en charge de l'addition. Le problème c'est qu'en Écosse, ils ont leurs propres billets de livres sterling. Parce chance, ils sont de la même couleur que les billets britanniques, mais c'est assez mêlant. Voici une petite étude comparativement nullement scientifique:


 Et voilà ce que ça donne quand on me laisse lousse avec le magot!

L'an prochain, on pense participer au tournoi de Canterbury, parce qu'on ne se le cachera pas, Édimbourg c'est loin et ça revient cher puisque le tournoi tombe à la fin du Fringe Festival et pendant une longue fin de semaine à cause du lundi férié.

J'ai quand même pu profiter du Fringe, même si je n'avais pas acheté de billets à l'avance. Le Fringe c'est le plus important festival des arts de la scène au monde. Il se déroule sur trois semaines en août tous les ans et il y en a vraiment pour tous les goûts. J'ai réussi à voir deux spectacles à la dernière minute. Le premier était le vendredi pas très longtemps après mon arrivée. Il s'agissait d'une pièce de théâtre intitulée The F Word que j'ai réussi à obtenir à la billetterie dernière minute qui offre 50% de rabais, donc j'ai dépensé un gros 5£. Et franchement, je suis bien contente de ne pas avoir dépensé plus. On m'a vendu la pièce comme la version XXIe siècle des Monologues du vagin et en plus il s'agissait d'une troupe canadienne, j'ai donc décidé de tenter ma chance et comme il pleuvait à boire debout, ce n'est pas comme si j'avais vraiment mieux à faire. J'ai trouvé la pièce trop inégale, des fois c'est vraiment tordant et d'autre c'est vraiment lourd tellement les sujets sont dramatiques et politisés. Ce spectacle doit être présenté à Toronto en 2012, je crois que vous êtes capables d'investir votre argent ailleurs, pour être bien honnête.

Le deuxième spectacle a plutôt été une révélation. Pendant qu'une partie de l'équipe avait réservé des billets à l'avance, trois de mes coéquipiers et moi-même avait le samedi soir de libre. Nous nous sommes donc dirigés vers Pleasance, un des sites du festival où l'on trouvait le plus de spectacles sous le même toit. Après avoir regardé l'horaire de la soirée (le cahier est aussi épais que le catalogue IKEA, si ça peut vous donner une idée de la programmation), nous avons conclu qu'il serait plus sage d'aller directement à la billetterie pour voir ce qui restait plutôt que d'avoir à changer d'idée 12 fois rendu à la caisse. Ce fut effectivement le bon choix, car il ne restait pas grand-chose surtout pour un groupe de 4 personnes. Nous avons fini par aller voir David Reed: Shamblehouse. Nous n'avions franchement aucune attente et cela a été payant, car nous avons tous bien apprécié ce stand-up/sketch show. Je ne vous raconterai pas les détails de l'histoire, car ç'a été un flop total avec les autres coéquipiers qui nous ont fait la face «heu je pense qu'il fallait être là pour trouver ça drôle» et que je crois qu'ils n'avaient pas tort, car les histoires d'un beigne qui veut apprendre à voler, ça peut être un peu farfelu hors contexte. Bref, j'ai été conquise par David Reed (qui n'est pas laid du tout!) et la critique aussi à ce que j'ai pu lire plus tard dans les journaux britanniques.

Après toutes ces activités en équipe, en moitié d'équipe et en tiers d'équipe, j'ai finalement eu mon lundi matin à moi toute seule pour faire ce qui me tentait dans la ville. Pour être fidèle à moi-même, je suis allée faire la visite à pied de la ville avec Sandeman's New Europe, donc ici New Edinburgh. Et fidèles à leurs habitudes, les guides travaillent fort pour leur pourboire et Brendan ne fait pas exception. J'ai encore pu profiter d'un tour à la fois amusant et éducatif. J'ai été aussi étonnée de voir qu'ils offraient 4 visites par jour à Édimbourg, et ce, heureusement pour moi, car mon train était à 14h, ce qui ne me laissait pas tant de temps libre que ça en matinée. J'ai donc été plus qu'heureuse de voir une visite annoncée à 9h30 et un lundi matin, on s'entend qu'il s'agit d'un groupe de personnes intéressées et non pas de gens encore sur le party de la veille comme disait mon guide. Si j'ai encore une fois rêvé à mes mitaines et à ma tuque pendant la visite, le soleil nous aura fait un timide coucou tandis que la pluie nous a évité sa présence, ce qui n'est pas si mal pour Édimbourg paraît-il.

Malgré la température peu invitante, j'ai vraiment eu un coup de foudre pour Édimbourg, et ce, moins de 20 minutes après mon arrivée, au même titre que Stockholm, Barcelone, Munich et Berlin. Peut-être que j'aurais dû m'installer au nord en premier, maintenant il est trop tard... c'est Londres que j'ai choisi et j'y suis bien installée, mais bon il peut toujours y avoir un revirement de situation en un an.

Et si je reprends le train pour m'y rendre, j'espère juste qu'il n'y aura pas de monsieur sale et puant qui s'assoie à côté de moi pour le retour... 4h30 de train, ça peut être très très long! Mais à mon plus grand soulagement, il a changé de place après 30 minutes, fiou! Car dans la vie, respirer ce n'est pas un luxe! Un petit conseil si vous prenez le train, vous pouvez dormir jusqu'à York, après le paysage vaut le détour. Pour les photos, c'est ici comme d'habitude.

vendredi 2 septembre 2011

Encore de la visite!

Et voilà, août se termine sur une belle visite de Miss C, ma comparse de concert à Montréal. Une première visite en Europe et elle commence sa visite dans un pays où le monde circule à l'envers! Elle s'en est bien tirée vu qu'elle est partie de chez moi en un morceau. Premier voyage fort bien préparé avec un cahier bien rempli de découpures de plein de trucs et de notes inscrites à la main, bref un carnet de voyage dans les règles de l'art.

Je suis donc allée chercher Miss C à St. Pancras un jeudi soir après le boulot, un choc de température vu qu'à Montréal il faisait 32°C la veille et qu'à Londres on avait droit à 12°C! Le déluge nous a aussi forcées à faire tout un détour en métro pour tenter puisque la Circle Line était inondée, ce qui causait plus qu'un ralentissement de service. Bienvenue à Londres?

L'accueil à la maison a été un peu plus agréable, puisque mon coloc italien G a encore su me prouver une fois de plus ces talents culinaires. Nous avons eu droit à des spaghettis carbonara, des vrais! Rien à voir avec les pâtes sauce crème qu'on nous sert dans les pseudos restos italiens. Les carbonara c'est fait avec des œufs, pas de sauce, pas de crème. Miss C a plutôt été surprise par les portions un peu trop généreuses que nous a données mon coloc G. Après on se demande pourquoi je ne rentre plus dans mes pantalons...

Même si C avait bien préparé son itinéraire, il a fallu y faire quelques entorses à cause des caprices de Dame Nature. Donc exit la visite au cimetière de Highgate et bonjour le British Museum. Ça tombait bien en même temps puisque je n'y avais pas mis les pieds encore. Nous avons vite réalisé que nous n'avions pas du tout le même genre de visite, Miss C aurait pu y passer la journée alors que j'aurais pu faire le tour en moins d'une heure. Bref, nous avons réussi à faire un certain compromis en y passant quelques heures. J'ai quand même apprécié le fait que le musée sait qu'il est très grand et que ce n'est pas tout le monde qui a toute la journée pour visiter. C'est pourquoi le plan du musée indique où se trouvent les artefacts de plus grand intérêt, dont la pierre de rosette. Je crois que c'est l'attraction la plus courue, mais je me demande à quel point les gens savent ce que c'est. Il est impossible de l'admirer en toute tranquillité, déception pour la traductrice en moi, mais à quoi fallait-il s'attendre par un samedi après-midi pluvieux? 

Heureusement, le soleil est revenu nous honorer de sa présence plus tard en journée. Nous avons fini la soirée avec Miss ATO chez des amis à nous, qui sont aussi mes nouveaux voisins, pour une soirée vins et fromages. Excellente soirée, mais très mauvais choix de vin de la part d'entre nous. Vivement les pastilles de goût de la SAQ. Je crois que le lavabo c'est saouler plus que nous. Gaspillage, il faut vraiment qu'on se trouve une bonne référence en vin parce que sinon l’année va être longue.

Miss ATO et moi étions aussi à la recherche d'une nouvelle aventure d'une journée en dehors de Londres et Miss C était plus qu'heureuse de nous suivre. Le sort s'est arrêté sur Portsmouth, ville portuaire du sud de l'Angleterre à moins de deux heures d'autocar de Londres. Très joli bord de l'eau, mais c'est à peu près tout. Une chance qu'il a fait beau parce que sinon cela aurait été une longue journée au pub et l'achat d'un jeu de cartes aurait été plus que nécessaire. Bref, vous comprendrez que cette ville ne fait pas partie de mes recommandations. Miss C n'ayant jamais vu d'autres petites villes d'Angleterre a été plutôt satisfaite de cette escapade. Voici quand même les photos ici.


Et comme une semaine passe vite, il était déjà rendu mercredi et j'ai amené Miss C à ma tradition du mercredi, une semaine sur deux. Eh oui, vous l'aurez deviné, le fameux pubmeet du BUNAC. Cette fois-ci nous étions à un pub sur le bord de la Tamise. Un bon choix pour finir une visite à Londres. Miss C n’était pas la seule à profiter de ses derniers moments à Londres, j’ai pu en profiter pour faire mes adieux à Miss J qui rentrait à Montréal après avoir passé l’été à Brighton. Et hop, de retour sur les bancs d’école. Le lendemain, Miss C reprenait l'Eurostar pour Paris afin d'y passer une semaine. J'espère qu'elle aura survécu à son expérience française!

J’ai ajouté quelques photos de cette semaine dans l’album, Londres en vrac.

Ah oui, en passant, Miss C m'a fait une remarque qui me trotte dans la tête depuis. Elle crois que je devrais faire un blogue à temps plein, c'est à dire pas seulement lorsque je suis à l'étranger. Vous en pensez quoi? Moi je continue d'y penser, au moins pour un an encore...