jeudi 29 mars 2012

Muffins à l'européenne!

Comme tous les jours, je regarde les suggestions de recette sur la page d'accueil du site de Ricardo. Depuis presque un an déjà, le site de Ricardo est aussi offert en anglais. Chose que je trouve bien pratique quand je cuisine des trucs pour le bureau ou pour des amis, comme ça je n'ai pas besoin de me casser la tête à traduire ma recette, comme ça été le cas pour les biscuits feuilles d'érable et la pana cotta. Aussi, comme les recettes du répertoire de Ricardo ne sont pas toutes traduites, j'aime bien faire un tour sur la version anglophone du site web pour voir si je ne trouverais pas une recette qui m'inspire plus que sur le côté francophone. C'est comme ça que je suis tombée sur les muffins aux bananes, glaçage choco-arachide!

J'adore faire des muffins et des petits gâteaux, mais à Londres je n'en avais jamais fait faute d'avoir un moule à muffins. C'est il y a quelques semaines qu'une grande vérité sur la façon de cuisiner en Europe m'a été dévoilée. Il semblerait que j'aurais été aveuglée pendant de nombreuses années par Betty Crocker et autres ménagères de banlieue quant à la nécessité d'utiliser un moule à muffins. Plusieurs amies venues soit de Grande-Bretagne, de Lettonie et de Finlande m'ont dit qu'elles ont toujours fait leurs muffins de cette façon, et ce, depuis qu'elles sont toutes jeunes.

Alors, qu'est-ce que cette méthode miracle? Il suffit de remplir les moules en papier et de les mettre sur une plaque à biscuits. Et là, on se dit que ça ne semble pas si pire...

 Après une bonne dizaine de minutes au four, on voit que le moule en papier, ça ne garde pas vraiment sa forme, même si j'en avais mis une double épaisseur pour un peu plus de «rigidité».

Et en les sortant du four, ouin ben le résultat est assez éclectique, mais une seule constance, aucun des muffins n'est rond! Mais bon, ça crée de l'originalité!

Une fois décorés, on n'y voit que du feu... enfin presque! Je pourrais ajouter la mention «Le résultat peut différer de l'illustration».

Mais comme bien des mamans le disent, dans l'estomac tout se mélange! Et puis, ce n'est pas la forme qui fait le goût, et ça je crois que c'était mission accomplie, miam!

mardi 20 mars 2012

Alfa Rococo et la Journée internationale de la Francophonie

La Journée internationale de la Francophonie, c'est officiellement aujourd'hui le 20 mars. Pas de coup de bol, puisque la parade de la St-Patrick avait déjà réservé Trafalgar Square pour le 18 mars, il ne restait donc que le samedi 17 mars, date officielle de la St-Patrick, pour fêter la Francophonie. Est-ce que je peux vous dire que la foule n'était pas exactement au rendez-vous et disons que la pluie n'aidait pas non plus!

Malgré tout cela, Miss ATO et moi, armées de nos parapluies (ou du moins ce qu'il reste du mien), nous nous sommes rendues sur place pour voir Alfa Rococo en spectacle. Un petit rayon de soleil de 30 minutes dans cette journée grise à tous les points de vue.


En fait, Alfa Rococo était l'un des nombreux groupes issus des quatre coins de la Francophonie qui participaient à l'événement Music en français dans le cadre de l'initiative Le français, j'adore! qui vise à promouvoir la langue française. Les organisateurs ont aussi profité de l'événement pour rappeler au comité organisateur des Jeux olympiques qu'il devait respecter l'article 23 de la Charte olympique qui fait du français une des langues officielles de l'événement. C'est d'ailleurs à Michaëlle Jean, l'ex-gouverneure générale du Canada, que revient la tâche de rappeler à l'ordre le comité organisateur en tant que Grand Témoin de la Francophonie aux Jeux olympiques. Pour plus de renseignements sur ce débat, je vous conseille cet article de LaPresse.


Si nous avons bien aimé la prestation d'Alfa Rococo, je dois exprimer deux petits bémols. Premièrement, nous avons été un grandement déçu que le chanteur et guitariste David Bussières ne s'adresse qu'à nous en anglais, oui je veux bien croire qu'on est à Londres, mais bon c'est pour promouvoir le français ton spectacle!!!! Il ne faut pas être juste "proud to sing in French" faut aussi être fier de le parler! Deuxièment, dur dur de se séparer de notre réputation de bûcherons qui vivent dans des cabanes au Canada quand la chanteuse Justine Laberge se promène sur scène avec une queue de raton laveur accrochée à sa ceinture...

Bon, je crois qu'il faut s'armer de patience pour le prochain concert d'un groupe québécois à Londres, car cela risque d'être à la Fête du Canada en juillet.

lundi 19 mars 2012

Cracovie

Et voilà, premier voyage de 2012, il était temps! Pour l'instant, je tiens toujours ma résolution, soit de seulement poser les pieds dans des endroits qui me sont inconnus, donc direction la Pologne! J'hésitais entre Varsovie et Cracovie et après une petite discussion avec une collègue polonaise, elle me recommandait vivement Cracovie (au plus grand plaisir de TravelMax!).

Si vous avez un petit budget, la Pologne c'est pour vous! Nous avons été étonnés de voir à quel point tout était si peu cher, jusqu'au moment où nous nous sommes rendu compte que le salaire minimum était de 4,5 zlotys, soit environ 1£ de l'heure. Dans ce cas, je ne sais pas à quel point la vie est abordable pour les gens travaillant au salaire minimum, mais bon, pour les touristes, c'est une aubaine!

Je vous recommande fortement Cracovie, il y a beaucoup à voir et à faire, mais je pense qu'au cours de ce week-end nous avons manqué de temps, mais surtout d'énergie pour faire tout ce que nous désirions. Des fois je me demande ce qui est pire, partir extrêmement de bonne heure au petit matin et arrivé sans avoir dormi ou partir en milieu d'après-midi, manquer toute la journée dans le transport et arriver trop tard pour faire quoi que ce soit? Bref, tout ça pour dire que nous sommes arrivés brûlés à Cracovie vers 21h, et ce, sans avoir rien fait de la journée.

Donc, voilà au matin de notre première véritable journée à Cracovie, nous avons exploré la vieille ville, qui est tout à fait majestueuse comparativement aux environs en bordure de l'autoroute où le passage de l'Union soviétique se faisait lourdement sentir. Le centre de Cracovie offre encore la présence de monuments du Moyen Âge, telle la fortification qui entoure toujours une partie de la ville. Suivant ce mur, se trouve un parc qui fait le tour de la ville, offrant une balade agrémentée d'arbres matures et longée par des dizaines de bancc, tout ça loin des grands boulevards.

Avec sa grande place bordée de terrasses, Cracovie doit être encore plus agréable en été (quand les pigeons ne font pas d'attaques aériennes) . Si nous avions peur de voyager dans un froid sibérien, nous avons pu finalement profiter de douces températures autour de 0°C ainsi que de rayons de soleil ici et là.

En parcourant la place, j'ai découvert cette célèbre statue en me disant, ah tiens c'est ici ça. Voilà pourquoi il faut toujours avoir les yeux grands ouverts.

En après-midi, nous avons troqué les nuages de Cracovie pour le sous-sol de Wieliczka, où se trouve une des plus vieilles mines de sel du monde. S'il était possible de se rendre à la mine en transport en commun, nous avons décidé de faire partie d'un tour organisé par Cracow City Tours qui partait du centre de la ville en mini-bus et nous n'avons pas regretté notre choix! Notre guide polonais Sebastian parlait super bien anglais (le tour s'offre aussi en  d'autres langues dont en français!) et il était très drôle, ce qui, à mon avis, fait une grande différence quant à la qualité de la visite.

Si je n'étais pas chaude chaude à l'idée quand nous avons réservé le tour, j'ai vraiment été émerveillée par ma visite. Ce n'est pas sans raison que la mine figure sur la Liste du patrimoine mondial de l'UNESCO. L'itinéraire guidé nous plonge dans plus de 2 kilomètres de tunnels (la mine en comporte plus de 300 km) où presque tout est en sel, les murs, les planchers, certains escaliers, des chapelles, des sculptures, des chandeliers, des salles de bal et je n'exagère même pas!

Bref, ça veut dire que vous pouvez licher les murs si ça vous dit! Si la mine est maintenant dotée d'un système de ventilation qui contrôle la température et le niveau d'humidité, certaines sculptures commencent à s'effriter puisque le sel s'érode avec l'humidité. D'ailleurs, toutes les sculptures ont été créées par des mineurs sculpteurs amateurs.

À noter que la visite de la mine prend au moins une demi-journée, un fait à considérer dans votre horaire! Visite parfaite pour les jours de pluie ou de grand froid, contrairement à ce qu'on pourrait croire, il ne fait pas si froid dans la mine, une température de 14°C est maintenue pour le confort des visiteurs et employés, mais surtout pour la conservation de la structure et des artefacts.

Puisque le lendemain était ensoleillé, nous avions prévu de faire au moins une des visites guidées à pied qu'on nous avait suggérées à l'auberge. Comme j'avais mal au dos, nous avons décidé de nous la couler douce et de faire que la visite du quartier juif en après-midi en prenant bien notre temps en matinée pour nous promener au soleil. Nous avons donc opté pour une balade jusqu'au château de Wawel pour ensuite longer la Vistule jusqu'au quartier juif. En chemin, nous avons rencontré le fameux Smok Wawelski  ou dragon du Wawel qui habitait dans la grotte située sous le château du même nom. Une statue commémorative du dragon qui crache du feu de temps à autre est maintenant un attrait populaire à l'entrée de la grotte. Si vous n'avez pas la patience d'attendre, vous pouvez faire une demande spéciale en envoyant SMOK par SMS au 7168.


Quand je disais plus haut qu'il faut toujours avoir les yeux grands ouverts, il faut aussi apprendre à regarder partout, même sur le sol, des fois on trouve des trucs inattendus comme cette belle étoile destinée à Céline Dion!!! 



Nous avons donc rejoint le quartier juif où ma collègue m'avait recommandé un resto, le Marchewka z groszkiem sur la rue Mostova, car il s'agit de cuisine typiquement polonaise. Mais bon, c'était complet et la cuisine fermait pour l'après-midi, nous avons dû nous rabattre sur un autre choix. Avant de nous rendre à ce fameux restaurant, nous avions passé devant une énorme terrasse, ce fut un excellent deuxième choix.  Mais bon la terrasse, ça rend paresseux et nous n'avons pas vu le temps passé et nous avons manqué l'heure de rencontre pour la visite guidée... oups! Nous avons quand même parcouru les rues du quartier, mais je crois que cela aurait été beaucoup plus intéressant d'avoir toutes les explications puisque Cracovie a un passé très chargé. 


D'ailleurs, c'est aussi à Cracovie où l'on retrouve la célèbre usine d'Oskar Schindler du film de Spielberg, La Liste de Schindler. Le manque de temps ici ne nous a pas permis de visiter le musée qu'elle abrite maintenant. Sur le même thème, c'est aussi près de Cracovie que se trouve l'ancien camp de concentration d'Auschwitz. Puisque j'avais déjà visité celui de Dachau l'an dernier et que cela m'avait beaucoup ébranlée, je ne tenais pas spécialement à en voir un autre. Un camp de concentration, c'est suffisant pour moi.

Sur un sujet pas ma plus léger, si vous êtes amateur de vodka et que vous ne voyager pas avec RyanAir ou easyJet, vous pourriez vous ramasser une belle collection de bouteilles pour pas très cher. Nous avons vu à l'épicerie des bouteilles de 1L à environ 3£. Et comme vous pouvez le constater, ce n'est pas le choix qui manque!

Pour voir plus de photos de Cracovie, c'est ici.

jeudi 8 mars 2012

Zach Braff et All New People

Mon opinion face aux pièces de théâtre a toujours été un peu partagée. Des fois les pièces sont excellentes, des fois c'est un peu trop expérimentales, voir trop spéciales spatiales pour moi (et beaucoup d'autres!). Londres est une ville de théâtre et de comédies musicales et nous sommes constamment bombardés d'offres dans le journal, dans le métro, sur internet... Il est parfois impossible de s'y retrouver! Une annonce a quand même attiré mon attention dans un article du Guardian, en fait je crois que j'ai été premièrement attirée par l'article, car pour une fois que je connaissais la vedette en question. Je peux affirmer qu'après plus d'un et demi ici, je ne m'y reconnais pas trop en célébrités britanniques, je dois peut-être blâmer le fait que je n'ai pas de télé, mais bon!

Donc pour revenir à mes moutons, il s'agissait d'un article sur Zach Braff, le fameux Dr. JD de la série américaine Scrubs. On y annonçait la venue de la pièce de théâtre qu'il a écrite et dans laquelle il joue aussi: All New People. Comme j'aime bien Zach Braff, je me suis dit que je n'allais pas manquer cette occasion, d'autant plus qu'il y avait des billets au prix ridicule de 15£. Je peux maintenant dire que j'en ai eu pour mon argent, j'aurais même payé un peu plus, juste pour ne pas avoir à faire les gros yeux à la fille deux rangées derrière qui devait traduire la majorité des jokes à son chum, mais je n'aurais pas payé pour le parterre à 66,50£, j'aime mieux investir mes sous ailleurs.

Voici une petit mise en situation, ne vous inquiétez pas je n'ai pas l'intention de vous dévoiler le punch. Charlie (Zach Braff) est au bord du gouffre, il tente de se pendre dans la maison au bord de la mer d'un ami en plein milieu de l'hiver. C'est à ce même instant qu'Emma (Eve Myles), une ex-pat britannique et agente immobilière entre dans la maison.  En tout, trois inconnus se joindront à Charlie, alors que tout ce qu'il désire c'est de mettre fin à ses jours et d'enfin avoir la paix. Emma appelle en renfort Myron (Paul Hilton), son ami pompier en chef, mais aussi son pusher. Puis, arrive Kim (Susannah Fielding), une escorte à 15 000$ la nuit envoyée par l'ami de Charlie et propriétaire de la maison pour lui apporter un peu de réconfort. Les quatre étrangers apprendront à se connaître au cours de cette journée. Des séquences vidéo nous en apprennent plus sur le passé de nos quatre étrangers, ce qui donne un bien meilleur contexte au spectateur.

Photo: ATG tickets
Je m'attendais plutôt à voir une comédie pure et dure, mais quand le thème d'ouverture est une scène à tendances suicidaires, cela risque d'être un peu plus dramatique qu'on le pense. Il y a toutefois un bon équilibre entre la comédie et le drame, ce qui fait qu'il s'agit d'une bonne pièce de théâtre. Je vous la recommande fortement. Pour les intéressés, il reste des billets que vous pouvez vous procurer ici. À l'affiche jusqu'au 28 avril 2012.

mardi 6 mars 2012

Splish Splash Plouf

Il y a quelques semaines de cela, se tenait à Londres la Coupe du monde de plongeon FINA, une autre épreuve-test de London Prepares. Cette épreuve servait aussi de qualification olympique, donc théoriquement, nous allions voir de grands noms, tels Alexandre Despaties du côté canadien et Tom Datey du côté britannique.

Une minute papillon, si on se souvient bien, j'ai eu des petits problèmes de billets et je n'ai pas pu réserver les mêmes billets lors de mon deuxième achat. Alors des grands noms, il y en a eu toute la semaine, sauf lors des dernières épreuves pour lesquelles j'avais des billets où il était indiqué qu'il s'agissait de deux épreuves de «Dive Off». J'ai beau eu chercher à gauche à droite pour savoir c'était quoi comme épreuve, mais je n'ai pas réussi à trouver de définition. Eh bien, nous avons appris sur le tas, et nous avons été très déçus du résultat.

En fait, une épreuve de «Dive Off» lors de sélection olympique permet à tous les plongeurs qui ne se sont  pas qualifiés pour les JO de le faire. Bref, il s'agit de l'épreuve de la dernière chance, après cela, le rêve olympique est repoussé de quatre ans. Donc nous n'avons pas vu les grands noms, mais bien les petits derniers qui espèrent tous faire partie de la compétition en juillet.

J'avoue qu'il s'agit toujours d'une épreuve de haut calibre, mais même si on a vu des flips, on a vu beaucoup de flops aussi. Des plongeons avec une note globale de 7, ce n'est vraiment pas fort... La première épreuve que nous avons vue a été le tremplin 3m chez les femmes. Les 24 plongeuses ont effectué chacune 5 plongeons, puis nous avons eu une pause avant de voir la plateforme 10m chez les hommes. Cette fois, 19 plongeurs devaient effectuer 6 plongeons.

Si nous sommes restés pour toute l'épreuve féminine, à la fin de la deuxième ronde chez les hommes, nous avions déjà vu près de 160 plongeons, pas étonnant qu'on soit parti avant la fin, car en plus il n'y avait même pas de remise de médaille. Les résultats sont conservés et si des places pour les JO se libèrent se sont les plongeurs en tête de liste qui auront la chance de replonger au Centre aquatique de Londres.

Parlons-en de ce centre aquatique, pour avoir été dans le Cube d'eau à Beijing, au Centre Claude-Robillard ou même dans nos vieilles installions olympiques à Montréal, j'ai l'impression que c'est du pareil au même... Les sièges sont disposés le long de la piscine et du bassin de plongeon, alors si vous n'êtes pas au bon bout de la rangée, la vue n'est pas terrible. Encore une fois, les meilleurs sièges sont dans votre salon! De plus, pour le confort des plongeurs, la température ambiante est de 27°C. Je peux vous dire qu'il faisait très chaud dans les estrades. La bouteille d'eau n'était pas un luxe!

Je suis quand même contente d'avoir pu avoir une vue sur le stade olympique, car je n'aurai probablement pas le temps, ni l'argent, ni même l'envie d'aller prendre un bain de foule dans le Parc olympique en juillet.

Il reste quelques épreuves-tests encore au programme d'ici juillet, si vous êtes dans le coin, les billets pour la nage synchronisée, le hockey sur gazon, le tennis en fauteuil roulant, le water-polo et les épreuves de para-athlétisme seront en vente le 15 mars 2012 à 10h (heure de Londres), le prix des billets se situe entre 3£ et 20£ et ils sont disponibles via Ticketmaster.

lundi 5 mars 2012

Pourquoi pas Bristol?

J'ai eu droit à une réaction partagée de la part de certains Britanniques lorsque j'ai exprimé mon intention d'aller à Bristol (avec Miss ATO, bien sûr!) pour une journée, comme ça avait été le cas à peu près à la même époque l'an dernier lorsque je suis allée à Manchester. «Euh, pourquoi, y'a rien à faire là-bas!!!» Eh bien je m'excuse, il y a plein de choses à faire là-bas, même qu'on aurait pu rester une journée de plus! En fait, comme ce n'est pas la porte d'à côté, ç'aurait été une bonne idée de rester pour la nuit, mais bon on avait déjà décidé de faire l'aller-retour dans la journée!

Justement pour y aller, on a décidé de faire une combinaison train-bus, les billets de train aller-retour étant vraiment chers (plus de 50£) et les billets de bus vraiment plus qu'abordable (£15), nous avons décidé de faire un compromis en prenant le train à l'aller pour arriver le plus vite possible (1h40) et un retour à somnoler dans le bus pendant près de 3h. En plus, le retour a été beaucoup plus long tout ça à cause d'une paire de mitaines, je vous passe les détails, Miss ATO l'a très bien raconté ici, en plus de mes péripéties de mitaines à moi aussi.

Donc une fois arrivées à Bristol, nous avions une seule envie, celle de trouver des toilettes. Malheureusement pour nous, il pleuvait à boire debout à notre arrivée à Bristol, qui en plus d'être bordée par la rivière Avon (rien à voir avec votre madame Avon), est la ville où il y a le plus de fontaines publiques, de quoi rendre notre recherche très inconfortable!

Puisque la pluie ne semblait pas prête de s'arrêter ni de diminuer, nous avons donc choisi notre activité préférée en dehors de Londres, soit de rentrer dans le premier pub qu'on voit qui ne semble pas trop rempli de vieux mononcles. Mission accomplie, et comme toujours nous nous sommes émerveillées de voir à quel point les prix sont toujours plus raisonnables en dehors de Londres. Demi-pinte à moins de 2£, en plus Miss ATO a été frivole et a fait ajouté un sirop de rhubarbe à la sienne, mais a vite déchanté en goûtant le résultat, comme quoi la curiosité peut être un vilain défaut! Et comme il pleuvait toujours après nos gigantesques Fish'n'Chips et Steak & Ale Pie, on ne s'est pas trop fait prier pour profiter de l'offre 2 pour 1 sur les desserts. J'ai eu droit à un des plus gros gâteaux au chocolat du monde, que je n'ai même pas eu la force de le terminer!

Une fois nos desserts engloutis, le soleil nous a honorés de sa présence en nous disant qu'il faudrait bien éliminer les calories que nous venions d'ingérer. Et je crois que cela a été mission accomplie, car encore une fois Bristol ce n'est pas Londres, alors il y a de la côte qui monte et qui descend, ce qui offre aussi de beaux paysages de la campagne environnante.

Donc, une fois notre ascension terminée, nous avons enfin rejoint le fameux pont suspendu Clifton qui permet de traverser les gorges de la rivière Avon. Bijoux d'architecture, le pont est payant pour les voitures afin de régulariser la circulation puisqu'il n'y qu'une seule voie dans chaque sens. Traverser le pont vous coûte un gros 50p, à moins d'avoir un abonnement... En cherchant le prix du péage sur le site web du pont, j'ai aussi découvert qu'il y a un péage de 5p était en vigueur pour les piétons, les cyclistes et les animaux(!), mais qu'il n'est pas perçu et n'est pas proche de l'être.

Ce pont est aussi malheureusement un choix de prédilection pour les suicidaires, c'est pourquoi on trouve à chaque entrée du pont le numéro d'une ligne d'aide téléphonique, au besoin. Si la chute est généralement fatale, la légende veut qu'une femme du nom de Sarah Ann Henley ait eu la vie sauve après avoir sauté par dessus bord à la fin du XIXe siècle. La mode de l'époque lui aurait été d'une grande aide, puisque sa jupe et sa crinoline auraient ralenti et même amorti sa chute. Quoi qu'il en soit, disons que la chance était de son côté!

Une fois après avoir traversé le pont de chaque côté, nous nous sommes dirigées vers le port où nous espérions arriver à temps pour aller au musée Mshed, qui nous avait été recommandé. Exploit réussi, nous avons pu visiter l'exposition temporaire An Eye for Fashion qui regroupait les photos de mode des années 50 et 60 de Norman Parkinson, un des plus grands photographes de mode britanniques du XXe siècle. Très petite, mais très belle expo. Je suis convaincue que le reste du musée est très intéressant, il porte sur Bristol et ses habitants. En plus, c'est encore un bébé musée, puisqu'il n'a pas encore soufflé sa première bougie d'anniversaire.


À Bristol, on accorde beaucoup d'importance aux arts de la rue, dont les graffitis et les murales. D'ailleurs, l'artiste Banksy est originaire de ville et a laissé sa trace sur quelques murs ici et là. Malheureusement pour moi, la température et surtout la noirceur ne m'a pas permis de prendre autant de clichés que j'aurais voulus. Je suis quand même tombée sur quelques bons trucs, dont cette adorable boîte de sable:

C'est aussi dans la région de Bristol où serait née la musique trip hop au début des années 1990. Genre musical difficile à définir, plusieurs groupes ont reçu cette étiquette musicale sans toutefois se ressembler. Parmi mes préférés, on retrouve Massive Attack et Portishead. Le premier groupe vous ne le connaissez peut-être pas, mais une de ses chansons est très connue puisqu'il s'agit du thème d'ouverture de la série House. Voici le très beau vidéoclip de cette chanson:

Le deuxième groupe tient son nom d'une ville pas très loin de Bristol. C'est d'ailleurs en voyant Portishead inscrit sur l'afficheur d'un autobus de la ville que j'ai réalisé que je me trouvais dans le berceau du trip hop, cette musique qui a bercé une partie de mon adolescence.

Pour terminer, Bristol c'est aussi la ville d’origine de Wallace et Gromit. D'ailleurs si vous ne connaissez pas ces deux joyeux lurons, je vous conseille le film Wallace et Gromit: Le Mystère du lapin-garou.

Sur ce, je vous laisse en images parfois pluvieuses parfois ensoleillées, mais Bristol reste une destination de choix pour vos escapades britanniques.