jeudi 28 juin 2012

York: petit, mais charmant

Avant New York, il y avait York, tout simplement, mais les deux villes n'ont absolument rien en commun. Je préfère de loin New York, mais je vous parle quand même de ma visite à York, le temps de fuir Londres et la frénésie du Jubilé de diamant.

J'avais toujours entendu parler en bien de York et je voulais y aller depuis un bon bout déjà, mais les prix des billets de train semblaient toujours astronomiques. Lorsque nous avons commencé à regarder nos options pour le week-end du Jubilé, les billets d'avion étaient déjà hors de prix. Les compagnies aériennes le savaient bien que c'était alléchant pour les Britanniques de partir 4 jours sans prendre de jour de vacances et en on profiter pour gonfler les prix. Un vol avec escale pour l'Espagne à près de 300£, euh non merci! Nous nous sommes donc tournés vers les destinations en Grande-Bretagne et par miracle, les prix pour York étaient beaucoup moins chers qu'à l'habitude, parfait c'est réglé, nous prendrons le train à King's Cross.

Au départ, nous devions passer les quatre jours du long week-end à York, mais l'auberge de jeunesse The Fort qui était à notre avis la meilleure option d'hébergement pour une chambre privée pas trop chère n'était disponible que pour deux nuitées. Finalement, cela aura été pour le mieux, parce que franchement, je ne sais pas ce qu'on aurait fait si nous étions restés une journée de plus, car c'est très joli, mais aussi très petit. Moins de 200 000 personnes habitent cette ville du nord de l'Angleterre. York est une ville fortifiée qui a su garder tout son charme et son architecture médiévale.

Habitués aux vols à l'heure des poules, il était hors de question de prendre le train de bonne heure, même si le trajet prend plus de deux heures selon l'itinéraire du train. La fin de semaine ne s'annonçait pas très agréable côté météo, puisque selon les météorologues, la pluie serait au rendez-vous. Disons que pour cette fois, ils avaient menti qu'à moitié, car il a bel et bien plu pendant une grande partie du dimanche. Ne savant trop que faire avec toute cette pluie en arrivant à York, nous avons simplement fait la sieste. Puis nos estomacs ont commencé à crier famine, nous avons donc sillonné les rues pour atterrir dans une succursale d'une chaîne de resto italien qu'on n'avait pas encore essayé à Londres!

Comme il annonçait un peu plus beau pour le lundi, nous avons décidé de faire un tour de ville guidé à pied. En attendant notre guide, nous avons vu différent groupe passer tous accompagner d'une mémé qui ne parlait pas trop fort, j'avais déjà peur de voir la bouille de notre guide à nous. Bien, non un jeune universitaire bien fringuant, fiou! Nous avons commencé par le jardin du musée, qui est un des plus grands parcs de la ville et qui est construit sur d'anciennes ruines romaines. On trouve des tombeaux romains un peu partout dans le parc, dont certains sont même transformés en banc public. Vive le recyclage...

Nous avons ensuite monté les marches qui mènent au sentier qui longe les fortifications de la ville. Certains de ces murs offrent une superbe vue.

De plus, même si vous ne savez plus trop où vous êtes sur le parcours du mur, vous avez toujours la cathédrale comme point de repère, car une des lois de la ville interdit de bâtir toute structure plus haute que la cathédrale. Alors, c'est bien pratique de savoir qu'on la voit de partout! Donc après avoir épié quelques voisins, nous sommes redescendus sur le plancher des vaches afin de nous diriger dans le centre de la ville.

Comme je le disais plus haut, la ville de York est plutôt petite, donc la visite guidée ne pouvait pas s'éterniser non plus, après 2h30 de marche, le guide nous a laissé à la fin de la célèbre rue The Shambles qui est la plus vieille rue commerçante d'Angleterre. Vous remarquerez l'étroitesse de la rue, c'est idéal pour le potinage, on voit tout ce qui se passe chez le voisin sans quitter son salon!

York et ses petites rues regorgent de petits commerces authentiques, dont beaucoup de magasins de bonbons à l'ancienne. J'en ai donc profité pour essayer de trouver des dolly mixtures, mais en vain. Il semblerait que ce ne soit pas très populaire dans la région, car je suis sortie bredouille de quatre magasins différents... Beaucoup de magasins ont aussi deux fonctions, on peut trouver des salons de thé, des pubs ou autre à même d'autre commerce comme des antiquaires, des librairies ou magasins d'ours en peluche. Pour les trouver, il suffit d'avoir l'oeil bien ouvert sur la rue et de repérer les tableaux noirs à l'extérieur des commerces. C'est comme ça que nous avons pris un cream tea au beau milieu d'antiquités. Mais il semble que l'endroit où prendre le thé à York, c'est chez Bettys. Il y avait toujours la queue à toute heure du jour!! Je ne sais pas si les scones sont meilleurs, mais le cream tea y était deux fois plus cher que chez l'antiquaire...


Après avoir sillonné les rues de la ville, et avoir complété toutes les parties du mur fortifié, nous étions un peu en manque d'activités pour notre troisième journée à York. C'est un peu à reculons et par ennui que nous nous sommes rendu au musée ferroviaire de York. Le musée est théoriquement gratuit, mais on vous incite à faire un don de 3£ à l'entrée, c'était un moindre mal pour nous occuper pendant une heure ou deux. Sans avoir un intérêt majeur pour les trains, nous avons fait le tour du musée, qui est immense et comprend beaucoup de locomotives grandeur nature. Une partie que j'ai trouvé particulièrement intéressante est celle où l'on peut voir les wagons de certains royaux, certains remontant même à l'époque de la reine Victoria. Dommage qu'on ne puisse pas rentrer à l'intérieur, mais c'est compréhensible puisqu'il serait difficile d'y circuler.


Après cette escale ferroviaire, nous avons jeté l'éponge, il n'y avait plus rien d'autre à faire ou à voir... Nous nous sommes donc installés chez Starbucks pour profiter de l'internet sans fil gratuit avant d'aller prendre notre train pour rentrer à Londres. Je vous recommande York si vous passer dans la région, mais pas pour trois jours, c'est vraiment trop petit! Nous voulions un week-end relaxe et nous l'avons eu, un peu trop à notre goût même!

Mais on fait aussi des trouvailles à York, comme:
  • une promenade en l'honneur de l'actrice Dame Judi Dench, qui, après vérification, est originaire de York

  •   un nounours géant

  • une imitation de poutine que je n'ai pas essayée, car ce n'aurait été qu'une pâle copie et sans fromage squik squik, c'est pas pareil!


  • et la reine Elizabeth en carton!

Les photos sont maintenant disponibles sur mon compte Flickr ici.

dimanche 10 juin 2012

On jubile pour le Jubilé

Voilà, la reine Elizabeth II vient de célébrer ses 60 ans sur le trône britannique. Si elle persévère encore un peu plus de 3 ans, elle battra le record établi par la reine Victoria. Ce n'est pas surprenant que la reine soit reconnue comme un élément de stabilité au Royaume-Uni. Avec le mariage du Prince William l'an dernier et les modifications de certaines règles à l'admissibilité au trône (le premier enfant de Kate et William sera l'héritier du trône, peu importe son sexe, fini la domination masculine!), la famille royale britannique a atteint des sommets de popularité.

Je croyais l'an dernier que le mariage royal serait un événement sans précédent, enfin non, le Jubilé de diamant était un événement encore plus attendu. Si le mariage a attiré les foules pendant un après-midi. Le Jubilé s'est vraiment célébré tout au long de la fin de semaine de 4 jours, lundi et mardi étant des jours fériés. Croisières sur la Tamise, spectacle à Buckingham Palace, street parties, et j'en passe, ce fut une fin de semaine bien chargée pour la reine qui est maintenant âgée de 86 ans. Elle semblait rayonnante et en pleine forme tout au cours du week-end.

Malheureusement, il n'en est pas de même pour le prince Philip qui du haut de ses 90 ans a dû manquer la majorité des activités à cause d'une infection urinaire. La famille royale a quand même affirmé qu'il suivait les événements de près à la télévision à partir de son lit d'hôpital.

N'ayant pas la fibre très monarchique, Mr C et moi avions décidés de s’éclipser de tout se brouhaha. Les compagnies aériennes n'étant pas dupes et flairant le moment de faire des profits astronomiques ont gonflé les prix pour ce week-end férié. Qu'à cela ne tienne, nous avons décidé de rester au Royaume-Uni, en nous disant que les célébrations du Jubilé ne pouvaient pas être pires qu'à Londres, où toute l'attention était portée! Nous avons donc réussi à trouver un bon deal pour le train allant vers York. Plus d'information sur notre périple dans le prochain article!

Pour revenir à mes moutons, je disais plus haut qu'il y avait des street parties d'organiser. Le street party c'est quelque chose de très britannique quant-à-moi, je n'avais jamais vu ça auparavant. La première fois où j'ai été témoin d'un street party, c'était dans une pub de jus d'orange, ou était-ce de la margarine, bref ce n'est pas super important. On voyait dans la pub une très longue table installée en plein milieu de la rue dressée pour le petit-déjeuner et où tous les voisins viennent se rejoindre et font connaissance en dégustant leurs toasts. J'avais trouvé le concept de la pub super génial, sans en fait me rendre compte que cela faisait référence à une tradition britannique! Malheureusement pour les Londoniens, la météo n'était pas de leur côté en fin de semaine dernière et disons que plusieurs fêtes sont tombées littéralement à l'eau! Certaines personnes ont quand même bravé la pluie ou profité des éclaircies pour se mêler au voisinage. Même le prince Charles et Camilla se sont joints à la fête!
Photo:  Chris Jackson/Getty Images
Il y aussi eu des streets party dans mon quartier, vous pouvez aller voir le blogue d'une des fêtes situées non loin de chez moi. Pour plus de photos officielles, je vous recommande les galeries d'images du Guardian, ici pour voir les tenues de la famille royale et des stars invitées au concert de Buckingham Palace et ici pour les célébrations du 4e jour.

J'aime bien aussi cette petite vidéo qui nous montre le Jubilé de diamant en 2 minutes, sur le site du Guardian, encore une fois.

Ce qui me fait moins jubiler à propos de ce Jubilé, c'est que le gouvernement Harper ait dépensé 100 000$ pour faire faire un portrait de la Reine qui sera exposé dans la demeure du Gouverneur général à Ottawa pendant qu'on coupe dans tous les budgets en culture. M'enfin, c'est une autre paire de manches.
Photo: PC

jeudi 7 juin 2012

On casserole aussi à Londres!

Cela aura pris plus de 100 jours de grève, mais oui les médias internationaux ont commencé à parler de la crise (sociale?) qui a lieu au Québec. La Grande-Bretagne n'y échappe pas non plus, quand même pas au point de faire les grands titres, mais on en parle, c'est déjà ça!

Miss ATO et moi avions déjà décidé de faire un projet photo pour appuyer les étudiants en participant à une oeuvre collective orchestrée par son amie Jali. Voici une petite vidéo pour faire la promotion du projet. Oui, c'est bien ma face qui se cache derrière ce carré rouge en passant!


Il est beau le printemps Québécois cette année (besoin de vos participations). from jali on Vimeo.

L'écho des casseroles s'est rendu jusqu'aux oreilles des étudiants britanniques, et c'est en prenant ma dose horaire de Facebook que j'ai découvert qu'une manifestation contre la loi 78 et en soutien aux étudiants québécois était organisée à Londres. Miss ATO et moi en avons profité pour aller cogner de la casserole avec Señor R qui s'est joint à nous à la dernière minute. Le rassemblement s'est effectué devant la Maison du Canada à Trafalgar Square, ce que nous trouvions étrange puisqu'il ne s'agit pas d'un enjeu canadien, mais bien québécois et que le gouvernement du Québec possède un bureau à Londres. Bref, nous nous sommes présentés à la Maison du Canada et lorsqu'il y a eu assez de participants, la foule s'est déplacée vers les bureaux de la Délégation du Québec. Malheureusement, les meneurs de la marche ont été mal guidés et ne savaient pas que les bureaux de la délégation avaient déménagé. Grâce à la technologie et les téléphones intelligents, nous avons pu trouver les nouveaux bureaux qui n'étaient pas très loin, par chance. Après une heure de manifestation, Miss ATO et moi devions retrouver des amis qui n'avaient pas réussi à se présenter à temps à la manifestation, donc lorsque la marche s'est déplacée du bureau du Québec vers le Haut-Commissariat, nous nous sommes séparées du groupe, laissant Señor R avec ses nouveaux amis.

J'ai pris quelques photos et vidéos au cours de notre marche, mais il y en a qui se sont forcé plus que moi, comme cette fille, dont la vidéo très bien faite a d'ailleurs été utilisée par le Huffington Post Québec.



Si certaines associations étudiantes sont venues nous appuyées, je crois que les étudiants britanniques auraient eu grand besoin de faire un naître un tel mouvement de contestation. Le gouvernement britannique a aboli au cours des dernières années, les subventions que les familles à faible revenu recevaient pour l'éducation de leurs enfants, les fameuses Education Maintenance Allowance (EMA). Les frais de scolarités ont aussi radicalement augmenté en triplant en moins de 8 ans, passant de 3000£ en 2004 à 9000£ en 2012. D'ailleurs, le correspondant du Guardian dit dans son article que les étudiants britanniques devraient prendre exemple sur les étudiants québécois au lieu de se laisser manger la laine sur le dos par le gouvernement. C'était quand même beau de les entendre scander « Eh oh, Jean Charest has got to go! »

C'est un débat à suivre. En attendant, ne lâchez pas la patate, mais j'espère que le conflit se règle bientôt pour le bien de tout le monde, mais surtout de vos casseroles, ça use!!


mardi 5 juin 2012

Trip de bouffe à Lisbonne!

Après avoir réservé nos vacances en janvier, le temps était enfin venu pour Miss Kiwi et moi d'aller profiter du Portugal. En espérant que le soleil serait de notre côté, car nous étions cruellement en manque de vitamine D! Notre souhait a été exaucé pour la majeure partie de notre séjour et la chaleur s'est aussi joint à nous, ça nous a fait du bien.

Nous avions réservé nos billets avec TAP Portugal, la compagnie aérienne nationale, donc nous avions droit à un bagage enregistré et moi à des points aeroplan puisque la compagnie fait partie de Star Alliance. Mais ce n'est pas parce qu'on vole avec une compagnie digne de ce nom que le vol sera tranquille, oh que non! J'ai encore eu la chance de partager le vol avec une gang de gars qui partaient pour un enterrement de vie de garçon à Marrakech et qui faisaient escale par Lisbonne. Pas très reposant... surtout qu'ils étaient dans notre rangée, évidemment!

L'aéroport de Lisbonne n'est pas très loin du centre-ville, environ 20 minutes en autobus. De plus, en sortant du terminal, les premières choses que l'on voit sont les palmiers et l'océan, un paysage plus que rafraîchissant! Le trajet d'autobus est aussi au coeur de la ville, pas sur une autoroute grise. On peut apprécier le paysage plutôt coloré que nous offre Lisbonne.

Je crois que ce qui nous a le plus frappées quand nous sommes arrivées, c'est à quel point Lisbonne est une ville lumineuse. On a su plus tard que c'est à cause du pavé qui est blanc et qui reflète la lumière du soleil. Donc la ville est entièrement couverte de pavé aux différents motifs. Voici la vue de notre chambre d'auberge de jeunesse, Travellers House.

Cela faisait longtemps que j'entendais parler de cette auberge, elle a d'ailleurs gagné de nombreux prix, dont celui d'auberge de jeunesse de l'année dans le monde à quelques reprises. J'avais hâte de voir ce que cette auberge avait de si spécial. Comme je choisis toujours mes auberges selon la cote de satisfaction des voyageurs, je n'ai jamais vraiment eu de mauvaises surprises et j'ai toujours été extrêmement satisfaite de mon hébergement. Je suis une cliente dure à impressionnée je crois, puisque j'ai visité plus de 45 auberges réparties sur 3 continents. Donc, je recommande fortement le Travellers House, mais je n'ai pas vu la chose extraordinaire qui différencie cette auberge de toutes les autres que j'ai visité au cours des 6 dernières années.

Nous n'avions pas prévu faire de voyage gastronomique au départ, mais notre voyage s'est vite transformé en itinéraire culinaire. Le personnel de l'auberge a bien su nous conseiller plusieurs restaurants à la cuisine typiquement portugaise. À Londres, il y a la chaîne de restaurant Nando's qui prétend faire du poulet piri-piri à la mode portugaise... ouf on est vraiment loin de l'authenticité!!! C'est au Restaurante Bonjardim que nous avons vraiment goûté l'authenticité du poulet piri-piri. Mais qu'est-ce que le poulet piri-piri me direz-vous? En premier lieu, le piri-piri c'est une huile au chili, très très très épicée. L'huile est en permanence sur la table, comme le sel et le poivre. Elle est dans un plat qui ressemble à un cocotier avec un petit pinceau pour l'étendre (avec parcimonie) sur votre poulet. Disons qu'on a été intrigué à la première vue de ce pinceau,  car le petit manche du pinceau ressemblait plutôt à un mégot de cigarette... mais ce n'était qu'une impression! J'aurais dû prendre une photo, mais j'étais trop occupée à me lécher les doigts. Désolée!

D'ailleurs, une chose qu'on a vite apprise après ce premier souper, c'est que ce n'est pas parce que le pain, le fromage et les olives se trouvent déjà sur la table quand vous arriver que cela est inclus dans votre repas, si vous les manger, vous les payez! Qu'à cela ne tienne, on les a mangés et c'était bon. La majorité des fromages offerts dans les restaurants seront au lait de brebis. Je n'avais jamais vraiment mangé de fromage de brebis auparavant, c'est très bon, ce sont des fromages à pâte plutôt ferme et le centre peut être grumeleux, mais bien étendu sur le pain, un vrai délice! Rien à voir avec le fromage de chèvre, duquel je ne suis pas une grande fan!

Après le repas, nous avons essayé l'alcool local à la suggestion de nos voisins de table américains de chez Bonjardim, le ginjinha, un alcool de cerises griottes. Le ginjinha est servi dans de multiples petits comptoirs du genre qu'on retrouve aux quatre coins de Lisbonne. On voit vraiment des gens de tous les âges, des touristes, mais surtout des Portugais, boire des petits verres de ginjinha dans les rues.

Nous avons fait un petit tour de Lisbonne à la belle étoile. Comme les pavés sont blancs et reflètent la lumière, donc même la nuit ne semble pas si noire à Lisbonne. Nous étions à Lisbonne lors du phénomène astronomique qui nous permettait de voir la lune beaucoup plus grosse qu'à l'habitude.

Nous en avons profité pour prendre l'ascenseur de Santa Justa qui coûte 5 euros. L'ascension est rapide et on ne voit pas à l'extérieur. On s'est vite rendu compte qu'on s'était un peu fait avoir, car on peut accéder au belvédère gratuitement près de l'entrée du musée d'archéologie du Convento do Carmo. L'entrée est aussi incluse dans le prix du billet d'autobus pour l'aéroport et dans le billet quotidien de métro! Bref, on aurait pu facilement économiser 5 euros. On a une belle vue de Lisbonne, mais si vous pouvez éviter de payer 5 euros je vous le recommande!

Londres est une ville très plane, Lisbonne quant à elle est située entre 7 collines ce qui fait qu'on monte et descend et qu'en se promenant dans les rues, on ne sait jamais si la rue que l'on descend va croiser la rue que l'on veut atteindre ou si elle va passer par dessus comme un pont! Bref, ça muscle de parcourir Lisbonne à pied, mais avec tous les pavés, disons que je salue les filles qui osent toujours sortir en talons hauts! Une collègue m'avait dit qu'elle avait d'ailleurs fait un tour guidé des 7 collines dénommé King of the Hills avec  la compagnie We Hate Tourism Tours. Comme elle me l'avait chaudement recommandé, Miss Kiwi et moi avions fait une réservation en février, puisqu'il n'y a que 7 places par Jeep. Malheureusement pour nous, notre expédition a été annulée quelques jours à l'avance, puisque le Jeep était au garage... On nous a donc offert le X-Daytrip pour le même prix que notre réservation initiale. Nous économisions donc 10 euros et notre visite allait durer toute la journée au lieu d'une matinée, genre de deal qui ne se refuse pas! Ce fut finalement un très bon échange, même si je suis convaincue que toutes leurs excursions doivent être aussi géniales les unes que les autres. Nous sommes donc allés à l'aventure avec notre guide (dont j'ai oublié le nom, honte à moi!) et 6 autres passagers à bord de notre magnifique minivan jaune!
Photo: KR
Je n'avais pas lu la description du X-Daytrip avant de partir, donc chaque arrêt était une surprise. Nous avons donc pris l'autoroute pour nous rendre à Sintra, un petit village membre du patrimoine mondial de l'UNESCO. Premier arrêt à Sintra, une petite boulangerie reconnue pour ces queijadas, de petites pâtisseries à la cannelle. Un pur délice, j'en ai même acheté un paquet pour les filles du bureau, quand la dame du comptoir m'a affirmé qu'elles restaient fraîches jusqu'à 14 jours dans leur emballage de papier.

Après nous être sucré le bec, nous avons fait le tour de Quinta de Regaleira. le rêve d'un millionnaire qui s'est fait bâtir un manoir dans un parc remplit de grottes, de tourelles, de statues de la mythologie, le tout dans une colline à la végétation luxuriante. Selon le guide, c'est l'un des secrets les mieux gardés du Portugal selon l'équipe de We Hate Tourism Tours. Et pour 6 euros l'entrée à plein prix, ça vaut la peine! Un conseil, ne vous fiez pas au plan remis à l'entrée, le dessinateur ne l'a vraiment pas fait à l'échelle, on s'est plus perdue que d'autre chose en suivant la carte!!!



Une fois notre expédition dans la nature terminée, nous avons repris la minivan pour aller manger à même le bord de la route! La cantine roulante nous a servi un pain contenant du chorizo cuit dans un four à bois, soit un pao com chouriço da paia.
Photo: KR
Une fois encore, c'était servi avec du fromage et des olives, en plus de vin rouge. Le tout inclus dans le prix de l'excursion! Le fromage servi était fait d'un mélange de lait de vache, de chèvre et de brebis, très bon. Le guide nous a aussi fortement suggéré de mettre le fromage dans nos sandwichs, car comme ils étaient bien chaud, le fromage fonderait. Excellente suggestion, j'avais l'impression de manger une pizza pochette typiquement portugaise!
Photo: KR
Après deux-trois verres de vin, disons qu'il y avait de la joie dans la minivan, ça jasait fort! On s'est fait conduire jusqu'à Cabo da Roca, le point le plus à l'ouest de l'Europe continentale, soit l'endroit le plus près de Montréal où je me suis trouvée au cours de la dernière année!

La vue était à couper le souffle, je ne sais pas combien de temps nous sommes restés là, mais on aurait dit que le temps était suspendu et qu'on se laissait emporter au rythme du paysage.

Après avoir un peu dégrisé de notre vin à l'heure du dîner. Nous sommes allés à la plage de Guincho. Comme il vente toujours à cet endroit, la plage est très réputée pour la planche à voile et autres sports qui ont besoin de vent. Comme c'était seulement le début de mai, l'eau était encore très froide et tous les braves qui faisait du surf avant un wetsuit très couvrant. J'ai quand même osé me mouiller les pieds un peu. Vous pouvez deviner la température de l'eau de par mon expression faciale!

Nous avons repris la minivan pour longer la côte de Cascais. J'avais fait un petit vidéo, si l'image est belle, le son du vent à pleine allure dans le micro de la caméra est assez agressant merci! je vous passe la torture et je mets seulement une photo!



Le guide, voulant nous faire goûter à tout, s'est arrêté à Cascais pour manger une crème glacée chez Santini. D'ailleurs, nous avons remarqué plus tard au cours de la fin de semaine qu'il s'agissait d'une chaîne et nous ne nous sommes pas fait prier pour y retourner. 
Fraise/chocolat et kiwi/citron
Après notre escale à Cascais, nous sommes allés en direction de Bélem où se trouvait jadis le port d'où tous les bateaux des grands explorateurs ont quitté pour découvrir le Nouveau-Monde. On y trouve d'ailleurs un monument en leur honneur.

Il y a d'ailleurs une carte du monde reproduite dans le pavé, donc je peux dire que j'ai littéralement mis les pieds au Québec pendant que j'étais à Lisbonne!

C'est aussi à Bélem que nous avons fait notre dernier arrêt gastronomique. Si on retrouve les pasteis de Bélem un peu partout à Lisbonne, rien de se compare à l'original. Il s'agit de petites tartelettes aux oeufs, saupoudrées de sucre à la cannelle, un vrai délice! C'est ainsi que s'est terminée notre excursion avec We Hate Tourism Tour. Je crois en avoir eu pleinement pour mon argent, j'ai vraiment aimé le fait qu'on visitait les alentours de Lisbonne, ce qui nous donnait la liberté à Miss Kiwi et moi de voir ce qui nous plaisait à Lisbonne le lendemain.

Après une belle journée à découvrir les secrets gastronomiques du Portugal, quoi de mieux que de continuer nos découvertes en allant manger un steak sur une pierre. Bon ça semble louche comme repas dit comme ça, mais je m'explique. Donc à l'auberge encore une fois, on nous recommander d'aller dans un minuscule restaurant familial, qui s'appelle Cabaças. Pas nécessairement facile à trouver, car il n'a pas d'enseigne à l'extérieur, le nom du restaurant apparaît seulement en en-tête du petit menu exposé à côté de la porte d'entrée. Il doit y avoir maximum 50 places dans le restaurant, donc mieux vaut arriver de bonne heure. Nous sommes arrivées vers 19h, il n'y avait presque personne à l'intérieur, mais cela s'est très vite rempli, car les Portugais mangent tard, genre vers 21h. Miss Kiwi ne mange pas de boeuf, donc elle s'est laissé tenter par la brochette de calmar, mais je crois qu'elle était virtuellement la seule à ne pas avoir mangé le fameux steak sur une pierre. Donc, je m'explique. On vous apporte votre steak cru qui est sur un bloc de pierre (moi qui m'attendais à une roche, un peu déçue!) et c'est vous qui le faites cuire vous-même. On vous sert le tout avec des petites trempettes style dijonnaise et mayo/ketchup, ainsi qu'avec du gros sel. On peut avoir le steak en tranche, mais moi j'ai opté pour un gros morceau, tout simple. Je mange rarement du steak en Angleterre, car je trouve que la viande n'est pas terrible, mais là, ce steak sur une pierre, oh que c'était bon!!

Comme je faisais face à tout le restaurant, j'expliquais à Miss Kiwi que tout le monde dans le restaurant avait le visage vraiment rouge. Elle m'a confirmé que je faisais partie du lot. La pierre dégage tellement de chaleur que ça nous monte au visage, mais vous pouvez en demander une nouvelle si vous ne trouvez plus la température à votre goût! Mais bon, je me foutais un peu de la couleur de ma face, car j'étais en train de manger un des meilleurs steaks de ma vie! Et ce n’était vraiment pas cher, si je me souviens bien le steak était environ 10 euros.

Après ce repas, nous avons roulé jusqu'à l'auberge. Ensuite, nous avons essayé de trouver un bar où sortir le samedi soir, mais si les Portugais vont soupé vers 21h, on s'entend que c'est bien normal qu'il n'y ait pas de bar d'ouvert avant 23h. Pour deux filles qui viennent d'un pays où les bars ferment à minuit, commencer à sortir à 23h c'est difficile sur l'horloge biologique. Avec notre journée dans le corps, on est restée à l'auberge dans nos pyjamas.

Le dimanche, nous avions décidé d'aller faire un tour au château de São Jorge qui surplombe Lisbonne. Comme on se trouve tout en haut de la colline, il était hors de question d'y aller à pied, nous avons donc opté pour un des trams qui sillonnent la ville. Je ne pense pas que nous aurions réussi à faire un meilleur choix! La montée déjà difficile pour le tram, alors imaginez pour nos pauvres jambes!
Photo: KR
Une fois arrivées en haut, nous avons pu profiter de la vue qui était à couper le souffle! Nous avons ensuite un peu galéré pour trouver l'entrée du château, mais c'était parce que nous étions absorbées par le paysage. Une fois sur place, nous avons fait une petite pause pour nos pauvres jambes. Nous avons ensuite acheté nos billets pour le château. Une fois sur la terrasse du château, la vue sur Lisbonne est éblouissante. Il y a beaucoup de bancs qui permettent de se prélasser au soleil en profitant de la vue! Le château est en fait des ruines, donc tout se passe à l'extérieur, super quand il fait beau, mais si vous pensez faire cette visite pour fuir la pluie, vous allez être bien mouillé avec les deux pieds dans la boue. Donc, il s'agit plus d'un site archéologique ce qui peut en décevoir plusieurs, dont nous, on ne s'attendait pas vraiment à ça... La vue vaut quand même la peine et pour les familles c'est assez chouette pour faire un pique-nique.
Miss Kiwi et la vue de Lisbonne à partir du château. Photo: KR
Cela nous a quand même permis de tuer le temps en attendant l'ouverture du restaurant de Chapitô, l'école de cirque de Lisbonne. Ce resto était un arrêt obligatoire, il nous avait été recommandé par une ex-collègue à moi d'origine portugaise, le guide de We Hate Tourism Tours et les employés de l'auberge, et pour cause, cela aurait été un sacrilège d'ignorer cette expérience culinaire. C'était déjà établi que Miss Kiwi et moi voulions un après-midi de pacha, donc un long dîner pour se la couler douce. Nous avons opté pour une bouteille de vin rouge maison avec entrée de fromage et de pain.  Une nouveauté concernant le fromage, il nous a été servi fondu avec des craquelins et du miel aux noix de Grenoble, une spécialité de la région. J'aime le miel, mais je n'en raffole pas particulièrement, mais le mélange avec le fromage, c'était franchement très bon. J'ai même fini le pot de miel en raclant les bords avec une tranche de pain, pas nécessairement élégant, mais il n’était pas question de faire du gaspillage.  C'était tellement bon que nous en aurions repris un autre, mais nous nous sommes retenues.

Chapitô est un endroit réputé et avec une belle terrasse comme ça, ce n'est pas étonnant que ce soit si populaire. Bref, les serveurs n'ont pas vraiment le temps de souffler, mais ils ont quand même le temps de réaliser leur erreur. Miss Kiwi était servie et moi j'attendais toujours mon poisson du jour! Le serveur avait carrément oublié ma commande, l'erreur est humaine et l'attente valait la peine. Il s'agit probablement du meilleur poisson que j'ai mangé de ma vie! C'était aussi la première fois qu'on me servait le poisson entier, tête et queue incluses.

Après ce savoureux repas, nous avons lentement terminé notre vin et sans prendre de dessert tellement nous étions bien remplies! Nous aurions pu facilement rouler toute la côte qui nous séparait de l'auberge. Nous sommes tombées sur une petite épicerie au retour où nous nous sommes arrêtées pour acheter des bouteilles d'eau. Ah tiens l'eau se trouve dans la même rangée que le vin! Le Portugal est un producteur de vin, mais franchement je ne m'attendais pas à de si bons prix. La moyenne tournait autour de 3 euros. Oui oui 3 euros, vivement les bagages enregistrés j'ai fait le plein de vin rouge, car en Grande-Bretagne le choix n'est pas fameux et les prix sont chers.

Quand fut le temps de trouver un resto pour le souper, Miss Kiwi et moi étions bien d'accord de faire une pause de bouffe portugaise et de vin. Je pense franchement que mon corps n'est plus habitué de manger autant de viande en si peu de temps. Le repas de pâtes avec mojito était plus que bienvenu.

Une chance que nous partions assez tôt le lundi après-midi, car il pleuvait à boire debout. La pluie c'est moche, mais je crois que c'est encore pire un lundi, car la majorité des musées sont fermés. Nous aurions voulu visiter le MUDE, musée du design et de la mode, mais comme il faisait si beau à l'extérieur et que le soleil s'était fait très rare à Londres, nous avons passé notre tour. Cela aurait l'activité parfaite pour terminer notre séjour. Nous avons quand même bravé la pluie pour aller au bureau de poste pour envoyer les cartes postales de Miss Kiwi faites de liège, le Portugal étant le plus grand producteur de liège au monde.

Avec toute cette pluie, nous nous sommes payé le luxe du taxi pour nous rendre à l'aéroport. À l'auberge, on nous avait dit que notre course de taxi pourrait nous coûter entre 15 et 20 euros selon notre chauffeur. Je crois qu'on est tombé sur le meilleur chauffeur de Lisbonne, car cela nous a coûté un gros 12 euros AVEC le pourboire!

Notre vol a été beaucoup plus calme au retour qu’à l'aller à notre plus grand bonheur. Nous avons eu droit au même sandwich au saumon fumé qu'à l'aller, à notre plus grande déception. Nous aurions dû cocher repas végétarien lors de l’enregistrement en ligne. À l’arrivée, nous nous sommes fait sermonner par le douanier, car nous sommes allées toutes les deux à son kiosque comme nous l'a demandé la répartitrice. Alors que l’an dernier, au retour du Munich, Miss Kiwi c’était aussi fait sermonnée parce qu’elle était allée à un kiosque différend du mien. Vive la communication aux douanes et bienvenue!

Pour les photos, c'est ici.

samedi 2 juin 2012

M pour Montréal sauve l'honneur

Je l'ai déjà exprimé ici, on dirait que j'ai un désir particulier d'appuyer les artistes québécois lorsque je suis à l'étranger. Or mes deux dernières expériences n'avaient pas été concluantes. À un point tel que je ne vous en ai même pas glissé un mot à l'époque.

Bref, Miss ME et moi avions des billets pour aller voir Rufus Wainwright en concert avec la BBC Symphony au Barbican. Or, après une heure de musique classique et un entracte, on se demandait bien si on allait voir la binette de Rufus, qui semblait pourtant être la tête d'affiche de ce spectacle tellement son nom était écrit gros sur le billet! Rufus a finalement fait une apparition pour les 20 dernières minutes du spectacle pour nous chanter des sonnets de Shakespeare... pas vraiment ce à quoi on s'attendait. Après le spectacle, nous nous sommes ruées sur la programmation, pour nous rendre compte que c'était vraiment ce qui était au programme et que nous n'avions simplement pas regarder la description du spectacle comme il faut! On apprend de ses erreurs il faut croire! Quand même, j'ai été bien contente d'aller au Barbican, c'est une très belle salle et ça me fait un peu penser à la Place des Arts à Montréal comme genre de complexe. Donc, tout cela c'était en mars.

Toujours en mars, j'avais finalement réussi à trouver un horaire compatible entre moi et le London Philharmonic Orchestra, qui a comme chef d'orchestre invité nul autre que Yannick Nézet-Séguin. J'avais eu un rendez-vous manqué l'an dernier en février à cause d'une sortie dans les Cotswolds avec le BUNAC, il n'était pas question que je manque ce spectacle à nouveau. Finalement, c'est Yannick qui m'a fait faux bond, Monsieur avait la gastro! Grande déception, mais en même temps je me disais que je me m'y connaissais pas tant que ça en musique classique pour voir la différence avec un autre chef d'orchestre. Effectivement, les pièces choisies n'étaient pas vraiment grand public, on ne s'étonne pas que la salle était à moitié vide et les trois quarts des gens présents avant la tête blanche! Pour initier deux fans de heavy métal à la musique classique, disons qu'on est mal tombé! On apprend de ses erreurs encore une fois et on comprend pourquoi les billets sont si peu chers, l'orchestre n'arrive pas à s'attirer un public...

Après deux expériences plutôt décevantes, je n'avais toujours pas perdu espoir. Lorsque j'ai découvert, un peu par hasard, que M pour Montréal allait participer au festival The Great Escape à Brighton, je me suis dit que c'était le temps que les choses changent! Quelle ne fut pas ma déception quand j'ai vu que tous les billets pour le samedi s'étaient déjà tous envolés. Il faut avouer que The Great Escape, c'est un peu comme la petite soeur de SXSW au Texas, c'est un festival qui présente que des groupes émergents, c'est donc très populaire. Qu'à cela ne tienne, je suis allée sur la page Facebook de Canadian Blast qui organisait la présentation des groupes canadiens au festival en partenariat avec M pour Montréal et d'autres organismes de diverses provinces et j'ai gentiment affiché un message demandant comment il était possible de voir les spectacles du samedi si nous n'avions pas réussi à obtenir de billets pour le festival. J'ai reçu un message quelques jours plus tard d'un des organisateurs qui me disait qu'il pouvait m'ajouter sur la guestlist! Et vlan, je suis VIP! Demandez et vous recevrez comme on dit. Je dois avouer que la nouvelle tombait à point, j'avais eu une semaine particulièrement éprouvante au bureau!

Donc, c'était direction Brighton pour le samedi, d'ailleurs c'était la deuxième fois où Miss ATO et moi on mettait les pieds au bord de la Manche, j'en avais parlé ici, mais la première fois pour Mr C qui même après 4 ans à Londres n'avais jamais fait de détour par Brighton. Bref, nous avons appris notre leçon la dernière fois et nous avons pris le train beaucoup plus de bonne heure pour éviter la foule, malgré que cette fois, même s'il faisait beau, ce n'était pas nécessairement chaud et ce n'était surtout pas juillet, donc le train n'était pas surpeuplé, loin de là.

Après avoir lu dans le Shortlist, la revue masculine gratuite qu'on trouve dans le métro le mercredi ou jeudi selon la station, que le meilleur petit déjeuner d'Angleterre se trouvait à la succursale de Brighton de Bill's, nous ne pouvions pas ne pas l'essayer! J'étais déjà allée chez Bill's à Londres, j'aime bien son concept de resto/café/épicerie, mais à dire que c'était le meilleur petit déjeuner... je ne suis pas convaincue. Je suis quand même sortie du resto avec un joli sac à provisions turquoise et un sac de Dolly Mixtures.

Nous nous sommes ensuite dirigés vers le Blind Tiger Club, bar où se déroulait les concerts de M pour Montréal. Au menu, Alexandre Désilets et Misteur Valaire, le tout à partir de midi, oui oui midi pour des représentations de 30 minutes chacun. C'est de bonne heure et peu de temps pour des spectacles vous me direz, mais c'est ça les festivals, c'est court et à toute heure! Si je connaissais que deux chansons du premier artiste (qu'il n'a même pas effectué!), le deuxième groupe, je le connaissais que de réputation.

Alexandre Désilets, c'est doux comme musique, ça ne réveille pas les voisins en sursaut. Miss ATO ne connaissait pas, mais je savais qu'elle apprécierait; Mr. C, c'était une autre pair de manche vu qu'il est fan de métal, d'autant plus qu'Alexandre Désilets est plutôt poétique dans ces paroles, donc quand tu ne parles pas français, on perd un peu de la beauté de la chanson. Tant pis pour Mr C, il a juste à apprendre la langue de Molière. Le chanteur n'a quand même pas délaissé le public majoritairement anglophone en effectuant une chanson en anglais en version acoustique avec son guitariste.
Alexandre Désilets
Alexandre Désilets a ensuite cédé sa place aux 5 gars de Misteur Valaire. Je ne connaissais pas ce groupe avant de me rendre à Brighton, et ce fut une belle découverte. J'en aurais pris pour plus que 30 minutes! Les gars ont une énergie sur scène qui est contagieuse et atteint le public rapidement. On se surprend vite à se dandiner le popotin, et ce, même s'il est juste 13h et qu'il fait clair dehors. Mais à les voir bouger autant sur scène pendant ce petit 30 minutes, on se demande à quel point ils peuvent être épuisés après un spectacle d'une plus grande durée! C'est aussi étonnant de voir combien d'instruments différents peuvent être utilisés au cours d'une même chanson, bref, je ne pense pas qu'il est possible de poser une étiquette de style musical sur Misteur Valaire, mais j'aime bien et je vous conseille vivement de les voir en spectacle.
Misteur Valaire
J'avais malheureusement oublié de prendre mon appareil avec moi pour la journée, j'ai dû me rabattre sur le cellulaire de Mr C, ce qui a limité mes photos de l'événement, vous pouvez toujours aller voir les photos officielles sur le site de M pour Montréal.

J'ai été très satisfaite de ma journée à Brighton, une belle vitrine pour la musique québécoise (et sûrement canadienne, mais nous ne sommes malheureusement pas restés pour les autres concerts). M pour Montréal remporte la palme (pour l'instant) du meilleur événement de musique québécoise que j'ai vu en Grande-Bretagne!

Autre point positif, je suis retournée dans la boutique England at Home où j'étais tombée amoureuse du petit chien butoir de porte! Qu'à cela ne tienne, j'ai décidé de l'adopter malgré son poids dans ma valise, il pèse quand même juste un kilo, alors ce n'est pas la fin du monde et il fait mon bonheur!